Allocution prononcée par Fidel Castro Ruz, président
de
Chers compatriotes ;
Chers invités,
Je commencerai cette allocution par où j’ai conclu la
précédente, voilà à peine quelques heures, le 29 avril, à 22 h 35 : la
question de Bush et du terrorisme.
Les Etats-Unis ont
admis pour la première fois que Posada Carriles est entré illégalement à Miami
à bord du Santrina, après avoir maintenu pendant treize mois un silence
hermétique aux questions que nous leur avons posées avec insistance.
Le journal de Miami, El
Nuevo Herald, a révélé le 22 avril dernier des documents du FBI présentés
par le procureur devant le tribunal fédéral qui jugeait les terroristes
Santiago Álvarez et Osvaldo Mitat et dans lesquels les autorités étasuniennes
reconnaissent, pour la première fois, que l’assassin Luis Posada Carriles était
entré illégalement aux Etats-Unis, fin mars 2005, à bord du bateau Santrina,
propriété de Santiago Álvarez Fernández Magriñá.
Nous l’avions dénoncé bien des fois et nous avions
sommé monsieur le président des Etats-Unis de dire ce qu’il savait.
Les faits se sont déroulés exactement de la manière
dont l’avaient affirmé le journal de Quintana Roo (Mexique), Por Esto !
et Cuba en mars et en avril 2005.
Mais le plus insolite,
car la présence de Posada Carriles était presque de notoriété publique, c’est
que le département de
Gilberto Abascal, le
témoin clef du parquet dans le cas du procès contre Santiago Álvarez Fernández
Magriñá et Osvaldo Mitat a fait savoir aux autorités qu’il avait participé à
l’opération illégale visant à introduire clandestinement Posada Carriles depuis
l’île Mujeres (Mexique) jusqu’à Miami à bord du crevettier Santrina.
Cette révélation
d’Abascal, informateur du FBI, est attestée dans un document signé le 27 février
2006 par le procureur Alexander Acosta et le procureur adjoint Randy Hummel, et
adressé à sa requête à l’avocat Arturo
Hernández, défenseur de Santiago Álvarez.
Cette lettre
signale : « Il [Abascal] s’est aussi rendu au Mexique en compagnie de
Santiago Álvarez Fernández Magriñá à bord de son bateau [Santrina]
durant l’expédition réussie de trafic d’êtres humains qui a abouti à l’entrée
illégale de Luis Posada aux Etats-Unis. »
Selon El Nuevo
Herald, « c’est la première fois que le gouvernement reconnaît dans un
document qu’un informateur du FBI était en contact avec Posada durant son
transfert au territoire étasunien ».
Le gouvernement cubain a soutenu cette version dès avril de l’an
dernier, à partir d’un reportage du journal mexicain Por Esto ! –
dont les autorités cubaines ont établi ensuite la véracité avec une précision
absolue – ce que Posada Carriles avait constamment nié, assurant qu’il était
entré aux USA en voiture par la frontière texane et qu’il avait ensuite gagné
Miami en car.
Or, le gouvernement
étasunien le savait dès le premier jour puisque ses agents avaient voyagé sur
le même bateau.
Abascal, Álvarez et
Mitat faisaient partie des voyageurs du Santrina, en compagnie du
patron, José Pujol, et de Rubén López Castro. Le bateau se rendait à l’île
Mujeres quand elle s’est échouée sur des récifs le 14 mars 2005. À la suite de
contacts avec les autorités mexicaines, il a été autorisé à mettre le cap sur Miami
où il est arrivé quatre jours après.
Analysant les
révélations des documents du FBI, José Pertierra, avocat bien connu et
représentant légal du gouvernement vénézuélien en vue de l’extradition du
terroriste d’origine cubaine, Posada Carriles, qui possède la nationalité
vénézuélien, a déclaré au site électronique CUBADEBATE :
En affirmant que Posada
Carriles est entré aux Etats-Unis à bord du Santrina en compagnie de
Santiago Álvarez Fernández Magriñá, le parquet étasunien met en doute la
crédibilité de Posada, d’Álvarez, de ses complices et même de
En
entrant illégalement aux Etats-Unis, Posada et ses complices ont menti pour
protéger l’équipage du Santrina. « Aider un terroriste à entrer
illégalement aux Etats-Unis est un crime passible de plusieurs années de
prison. Mentir pour occulter un crime est aussi un crime fédéral », a
ajouté l’expert légal.
« Nous
apprenons maintenant qu’une des personnes qui a aidé Posada à entrer
illégalement dans le pays travaillait pour le FBI. Il est donc évident que
Si
le FBI le savait – a argumenté Pertierra – alors le département de
Un
mois avant les révélations du Herald, le 22 mars 2006, le Service
d’immigration et de contrôle douaniers des Etats-Unis avait adressé une lettre
à Posada Carriles afin de lui expliquer les raisons pour lesquelles il était
toujours en prison, alors qu’il n’était jugé que comme simple « immigrant
illégal » : « …nous ne pouvons pas vous libérer parce que, comme
nous le signalons ci-après, vous restez un danger pour la communauté et un
risque pour les vols aériens ».
Et
d’ajouter : « Votre longue participation à des activités délictueuses,
vos liens avec des personnes impliquées dans des activités délictueuses et
votre intervention dans des actes de violence indiquent que vous ne faites
aucun cas de la sécurité du public en général et que vous avez tendance à
participer à des activités proscrites dans les clauses de
Et
de poursuivre : « Vous avez fait aussi preuve de mépris envers les
répercussions que vos actions ont eues pour la sécurité et le bien-être des
personnes et de leurs biens. Les informations provenant de sources publiques et
vos propres déclarations vous impliquent dans la planification et la
coordination d’une série de poses de bombes réalisées dans des hôtels et des
restaurants cubains pendant plusieurs mois de 1997. Par ailleurs, le 20 avril
2004, vous avez été déclaré coupable au Panama de crimes contre la sécurité
nationale et de falsification de documents, ce pourquoi vous avez été condamné
à sept ans et un an, respectivement, de privation de liberté. Bien que la
présidente panaméenne vous ait ensuite gracié, la grâce accordée par une
autorité étrangère n’a aucun effet en soi sur les lois d’immigration des
Etats-Unis. Une analyse de votre arrestation et de votre casier judiciaire
prouve qu’au terme de votre procès au Venezuela et de votre acquittement des
chefs d’accusation criminels formulés contre vous, ledit acquittement a été
annulé en appel et que, dans l’attente d’un nouveau procès en appel, vous avez
fait plusieurs tentatives de fugue et que vous avez réussi finalement à vous
enfuir de prison. Du fait de votre longue histoire d’activités délictueuses et
d’actes de violence qui ont causé la mort de civils innocents, vous relaxer
constituerait un danger pour la communauté et la sécurité nationale des
Etats-Unis. »
Et
les services d’immigration et de contrôle de douane des USA rappellent au
terroriste, à la fin de leur lettre : « Votre habileté à vous doter
de fausses identités, votre mépris des lois d’immigration étasuniennes, vos
antécédents en matière de fugue et l’existence d’une demande internationale
d’extradition contre vous prouvent qu’il existe de grands risques que vous
preniez la fuite si nous vous libérions. »
Or, malgré tout ce
qu’affirment les Services d’immigration des Etats-Unis dans leur lettre, Posada
Carriles continue de jouir de privilèges et n’est absolument pas traité comme
un criminel. Pourquoi ? Alors que, ces jours-ci, des dizaines de milliers
d’émigrants illégaux font poursuivis, emprisonnés et expulsés, ce qui a
provoqué la plus grande mobilisation politique de Latinos de ces dernières
décennies, le terroriste Posada Carriles vient d’avoir le privilège d’une
audience légale de presque six heures pour présenter sa demande de
naturalisation étasunienne.
Par ailleurs, Por
Esto !, le journal de Quintana Roo qui avait signalé l’échouage du Santrina
à l’île Mujeres, a accusé sans ambages les autorités mexicaines, dans un
article publié mercredi dernier, d’avoir été au courant de l’opération ayant
permis à Posada Carriles d’entrer aux USA et de l’avoir appuyée.
Le journaliste Renán
Castro affirme dans cet article intitulé « Encubrieron al
terrorista » :
« Ce que Por Esto ! avait dénoncé
dès mars 2005, les autorités étasuniennes le reconnaissent maintenant devant
les tribunaux, ce qui met en doute la crédibilité de
« Dès son arrivée au Mexique en provenance du
Honduras, du Guatemala et du Belize, de son arrivée à Cancún et à l’île Mujeres
après voir traversé le territoire de Quintana Roo, Posada Carriles a bénéficié
du soutien du gouvernement mexicain.
« Des fonctionnaires du gouvernement ont offert
aux membres de
« Dès le 14 mars 2005, le journal Por
Esto ! avait alerté au sujet des manœuvres réalisées par les membres
de
« Le Santrina opérait sous couvert d’une
fondation de protection écologique bidon, Marina Caribe Viva & Reseach,
Inc., présidée par un autre terroriste Ernesto Abreu, qui a joué un rôle clef
dans l’opération de protection et de transfert de Posada Carriles du Honduras à
Miami, en passant par le territoire mexicain.
« Dès cette époque, Por Esto ! avait
mis en évidence – par des photos et des témoignages de témoins oculaires – la
présence dans le pays des terroristes José Pujol, Ernesto Abreu et Santiago
Álvarez Fernández Magriñá, après que leur bateau eut été renfloué par les
services navales mexicains et conduit à l’île Mujeres pour une inspection de
routine.
« "Ils sont arrivés à trois et ils sont
repartis à quatre", tel avait été un des titres de notre journal en avril
2005, quand le gouvernement cubain avait lancé un avertissement devant la
communauté internationale au sujet de la présence de Posada Carriles au Mexique
et que le président Fidel Castro Ruz avait demandé au gouvernement mexicain des
éclaircissements sur l’opération clandestine mise en place pour garantir la
fuite du terroriste international et son entrée postérieure aux
Etats-Unis. »
À cette époque, les
recherches journalistiques avaient indiqué que les autorités mexicaines avaient
protégé le départ vers Miami (Floride) du bateau qui était accosté au quai de
l’Administration portuaire intégrale (API) et à bord duquel Posada Carriles
était monté le 15 mars 2005, en compagnie des trois Cubano-Américains qui
étaient arrivés, eux, à l’île Mujeres depuis Miami, via les Bahamas.
« Rien de tout ceci n’aurait filtré si le Santrina
ne s’était pas échoué le 14 mars 2005 au petit matin sur les récifs d’ "El
Farito", car la protection des autorités mexicaines était garantie pour
assurer le bon déroulement de l’opération, dans le cadre des engagements
contractés par le président Vicente Fox Quesada, qui s’était lié d’amitié avec
des membres distingués de
Fin de l’article de Por
Esto ! qui a joué un rôle exceptionnel en dénonçant la façon dont le
monstrueux terroriste Luis Posada Carriles, ami et protégé des Bush, est entré
aux Etats-Unis dont le département d’Etat a le front d’accuser cyniquement le
président vénézuélien Hugo Chávez d’affinité avec le terrorisme et Cuba de pays
terroriste !
Mais cela met-il fin à
la kyrielle interminable de mensonges grossiers du président des Etats-Unis en
matière de terrorisme ? Impossible !
Le 19 avril dernier, le
jour même où nous commémorions le quarante-cinquième anniversaire de la
victoire de Playa Girón, on apprenait depuis Los Angeles (Californie)
l’arrestation de Robert Ferro, quelqu’un qui avait chez lui la quantité
incroyable de mille cinq cent soixante et onze armes à feu et de grenades,
cachés dans des compartiments secrets et d’autres pièces.
À peine arrêté, Ferro
déclarait être membre de l’organisation terroriste anticubaine Alpha 66 et
disposer d’une centaine de membres en Californie et à Miami entraînés et prêts
à réaliser des actions contre le gouvernement cubain.
Le journal Los
Angeles Times, l’un des plus importants des Etats-Unis, a publié le 28
avril, soit à peine soixante-douze heures, un long article dont voici des
extraits :
L’habitant d’Upland, accusé de vente d’armes
illégale à domicile, a expliqué dans une interview en prison, ce jeudi-ci, que
certaines de ces armes lui avaient été procurées secrètement par le
gouvernement étasunien en vue de renverser Fidel Castro.
La police affirme que Robert Ferro possédait
chez lui mille cinq cent soixante et onze armes à feu et quelques grenades, dissimulées
dans des caches et des pièces secrètes. Il a été arrêté la semaine dernière
après qu’une perquisition chez lui pour un autre motif eut permis de découvrir
les armes.
Au cours d’une interview, ce jeudi-ci [nous sommes lundi, n’est-ce pas ? voilà
donc soixante-douze heures, comme je disais], Ferro, soixante et un ans, a
affirmé que certaines de ces armes –
dont des fusils d’assaut, des armes équipées de silencieux et des Uzis [une
marque de mitraillette] – lui ont été fournies par le gouvernement des
Etats-Unis et qu’elles allaient être utilisées pour tenter de renverser Castro
dans le cadre des manœuvres navales réalisées par l’armée étasunienne dans la
mer des Caraïbes.
« Evidemment, ça ne sera plus possible,
a dit Ferro. Ce sont des armes très sophistiquées. Pour une bataille. Je ne
faisais que copier ce que le président Bush a fait en Iraq : apporter la
liberté à mon pays. »
« Je suis né à Cuba. Je veux la libérer.
J’aime la liberté. J’aime les Etats-Unis et je veux la même chose pour mon
pays. »
Des fonctionnaires étasuniens admettent que
six mille cinq cents marins à bord de plusieurs bâtiments et du porte-avions George Washington basé en Virginie… réalisent
des manœuvres dans les eaux internationales de la mer des Caraïbes. Même s’il
est prévu que les exercices se réalisent parfois à douze milles des eaux
territoriales cubaines, ils affirment qu’ils se dérouleront surtout à ces
centaines de milles de l’île.
Oui, de grandes petites
manœuvres qu’ils sont en train de réaliser par ici en prétendant intimider
Cuba, le Venezuela et le reste de l’Amérique latine ; oui, des bâtiments
innocents qui se baladent dans les Caraïbes, l’un de leurs porte-avions les
plus modernes qui emporte des dizaines d’avions de pointe, des navires de
guerre de toute sorte, un sous-marin atomique dont on dit qu’il peut tirer je
ne sais combien de missiles et qui est équipé d’une technologie lui permettant
d’intercepter les communication, etc., etc. Ça fait belle lurette qu’ils ne
nous faisaient plus ce genre de cochonneries !
[…]
Ferro a été arrêté la semaine dernière par
des policiers en rapport avec L.A. IMPACT, une équipe spéciale multidisciplinaire
du sud de
Beltrán était recherché sous l’accusation
d’avoir blessé à la main un policier de Glendora intervenu après un appel
téléphonique faisant état d’une bagarre de cet individu avec sa femme. Quelques
semaines après, Beltrán tirait huit coups de feu contre sa femme à un carrefour
de San Dimas après l’avoir poursuivie en voiture, a affirmé un fonctionnaire du
bureau du sheriff de Los Angeles. La femme est toujours hospitalisée [on n’a pas de mal à le supposer], et les
autorités n’ont toujours pas retrouvé l’arme.
Ils recherchaient
l’arme en question et ils sont tombés sur l’arsenal… Oui, parce que n’allez pas
croire qu’ils ont toujours de la chance, ils ont parfois des pépins. Hugo
Chávez dirait que ç’a été la main de Dieu ! (Rires.)
Ferro, qui se dit membre d’Alpha 66, un
groupe de Miami qui prône le renversement de Fidel Castro [ils ne se lasseront jamais de cette
idiotie ! Comme si le peuple n’existait pas, comme si les masses
n’existaient pas, comme si les lois de la société et de l’histoire n’existaient
pas, et les lois d’une révolution], a dit jeudi qu’il était prévu que
cinquante autres citoyens étasuniens l’accompagnent à Cuba et qu’ils
recevraient de l’aide à Cuba même.
La porte-parole du FBI, Laura Einmiller, a
affirmé que son bureau enquêtait sur la possibilité que d’autres sympathisants
anticastristes de manche avec Ferro dissimulent aussi des armes chez eux.
Elle a affirmé : « Les motifs de M.
Ferro et toutes les questions qu’il soulève dans ses déclarations – qu’il
s’agisse ou non d’actes de violence prémédités – font l’objet d’une enquête.
Personne d’autre n’a été arrêté. »
Dans les années 90, Ferro avait été condamné
à deux années de privation de liberté pour possession de cinq livres d’explosif
C-4.
À cette occasion, le procureur avait affirmé
que Ferro était membre de l’Alpha 66 et qu’il entraînait des Mexicains dans sa
ferme avicole de Pomona en vue de renverser Castro.
Ferro a été militaire et a fini par rejoindre
les forces spéciales de l’armée, y réalisant des opérations secrètes, dont la
recherche et le sauvetage de disparus au Viet Nam.
« Je prône la même chose que ce que fait
le président Bush avec l’Iraq, c’est tout. Je ne vois pourquoi on m’embête pour
ça. »
Fin des extraits de
l’article du Los Angeles Times.
Bien que des porte-parole militaires aient tenté de
séparer le plan de Ferro des manœuvres navales dans les Caraïbes, le
gouvernement des Etats-Unis n’a dit mot – pour ne pas changer, et pour la
énième fois – quant au fait qu’il aurait fourni des armes à ce terroriste, pourtant
condamné en 1992 à deux années de privation de liberté pour possession illégale
d’explosifs, dont cinq livres de C-4, après avoir été accusé de diriger un camp
militaire d’Alpha 66 dans une ferme de Pomona où des Mexicains étaient
entraînés pour mener des opérations contre Cuba.
Au cours de sa carrière
d’anticubain, Robert Ferro, le possesseur de l’arsenal, a travaillé pour
Bien que le chef
d’Alpha 66 ait nié tout lien de son organisation terroriste avec Ferro, le juge
d’instruction Oswald Parada a refusé la caution, car celui-ci « a accès à
d’autres armes et explosifs par l’intermédiaire d’Alpha 66 ». De son côté,
l’avocat de la défense, Wayne M. Rozenberg, a reconnu que les démentis de
l’organisation ne l’étonnaient pas, car il s’agit d’un groupe paramilitaire qui
agit clandestinement.
Il y a belle lurette
qu’Alpha 66 mène des activités paramilitaires et planifie des actions
terroristes contre Cuba. Créée en 1961, voilà donc quarante-cinq ans, elle a
participé à plusieurs des prétendues « opérations autonomes »… C’est
ainsi que
La kyrielle de crimes
commis dans le cadre de l’Opération Condor est bien longue : des ministres
des affaires étrangères comme le Chilien Orlando Letelier, assassiné en plein
cœur de Washington ; des militaires d’honneur comme Carlos Prats, qui
s’était opposé au coup d’Etat au Chili ; des généraux comme Juan José
Torres, qui représentait l’honneur des militaires boliviens ; des personnalités comme Bernardo Leighton,
dirigeant de
En tout cas,
l’important – et ce qui lie directement la famille Bush à Orlando Bosch, à
Posada Carriles et à l’explosion de l’avion qui a coûté la vie à
soixante-treize personnes – c’est que c’est à Saint-Domingue que cet attentat a
été planifié, que Posada Carriles participait à cette réunion ; et si
Orlando Bosch, l’autre criminel monstrueux que Bush père a gracié et qui
déambule maintenant en toute liberté dans les rues de Miami, n’y participait
pas, c’est qu’il se trouvait alors au Chili en train de préparer des crimes de
concert avec
Voyez un peu ce que cet
empire pervers ne cesse de faire depuis presque un demi-siècle !
Je disais donc qu’Alpha
N’oubliez pas que le
gentleman dont j’ai parlé, Santiago Álvarez Fernández Magriñá, est justement
l’individu – vous l’avez vu et écouté à la télévision – qui avait ordonné à
l’un de ses hommes infiltré à Cuba avec des explosifs et des armes à feu de
commettre un attentat. L’infiltré en question avait été capturé, et son chef, celui
qui lui donnait des ordres par téléphone, était justement ce monsieur Fernández
Magriñá, un bon copain aux Bush, qui vient d’être arrêté pour je ne sais
combien de crimes aux Etats-Unis. Vous vous souvenez, n’est-ce pas, de la
phrase en question, des dernières instructions qu’il a données à l’infiltré par
téléphone ? Quand l’infiltré, déjà arrêté, lui a téléphoné et que l’autre
a voulu savoir s’il avait pu réaliser le plan, il a lui répondu que c’était
difficile et il lui a demandé s’il devait exécuter le plan prévu, autrement dit
un monstrueux attentat contre le cabaret Tropicana ; et le gentleman en
question lui a répondu : balance les deux cannettes – contenant les
explosifs – par une fenêtre du Tropicana
et tout saute. Et bien que ce gentleman ait admis qu’il avait bel et
bien dit cette phrase, il était pourtant libre comme l’air à Miami, personne ne
l’embêtait, il faisait ce qu’il lui chantait, protégé par l’administration
étasunienne… À un moment donné, apparemment, il y a eu des contradictions entre
eux, et l’administration Bush a dû finalement l’arrêter et l’accuser pour
quelques-uns des dizaines de crimes qu’il a commis.
Et Posada Carriles
était aussi à Miami, où toutes ces choses se passaient. Eh bien, croyez-le si
vous voulez, mais la super-organisation destinée à protéger les Etats-Unis du
terrorisme, dirigée par Negroponte, le type impliqué dans la sale guerre contre
le Nicaragua, le type qui dirige maintenant plus d’une trentaine d’organisations
de renseignement, ne savait absolument rien ! Pas plus d’ailleurs que le
département d’Etat qui a déclaré à de nombreuses reprises ne pas savoir où se
trouvait Posada Carriles ; et que
Voyez un peu la morale
de ces gens-là ! Voyez un peu à quel point ils sont tombés au sujet de
choses aussi élémentaires en matière de normes morales ! Après avoir été
contrainte finalement d’arrêter Posada Carriles, l’administration Bush le protège,
ne l’extrade pas au Venezuela qui a pourtant présenté une requête en bonne et
due forme dans ce sens et à juste titre, puisque Cuba a renoncé à le faire pour
ne pas donner de prétextes au gouvernement étasunien à manigancer. Alors que la
peine capitale n’existe pas au Venezuela, et que ceux qui ont organisé le coup
de main, ou plutôt le coup de griffe, du 11 avril 2002 ne sont même pas en
prison, et ne l’ont jamais été, l’administration Bush refuse d’extrader Posada
Carriles au nom de
C’est d’ailleurs
l’administration Bush qui l’a fait sortir de la prison du Panama, lui et ses
complices, parce qu’elle était au courant et qu’elle était responsable du
projet d’assassinat tramé à l’occasion du Sommet ibéro-américain réunissant des
chefs d’Etat et de gouvernement, dont votre serviteur, qui avait prévu de
rencontrer les étudiants dans le grand amphi de l’Université du Panama où ces
messieurs avaient pensé faire exploser une quarantaine de kilos de TNT. Eh
bien, croyez-le encore si vous voulez, mais l’administration étasunienne et
monsieur Bush ne savent toujours rien de toutes ces choses-là ni des plans de
faire sauter le Tropicana où il y aurait sûrement eu des Etatsuniens parmi les
victimes parce qu’à cette époque elle laissait encore venir ici un certain
nombre de Cubains nationalisés aux USA ou nés là-bas. Non, non, elle ne sait
rien de rien !
Depuis la mort de son
fondateur, Nazario Sargent, Alpha 66 est dirigée par Ernesto Díaz Rodríguez,
qui a été entraîné en République dominicaine.
Eh bien, le 20 mai
2003, le président Bush a invité à
En fait, les
administrations étasuniennes n’ont jamais été en marge de tous ces plans
terroristes et d’assassinats.
Il y a deux seules
exceptions durant cette longue période : Ford, qui, après l’enquête menée
par
Mais après, on a vu
revenir à la présidence des Etats-Unis ceux qui avaient justement organisé
l’Opération Condor, le sabotage de l’avion cubain à
Nous verrons bien s’ils
le peuvent, si le peuple étasunien le leur permettra, s’il est disposé à
supporter plus de crimes de leur part, comme le génocide et la série
interminable des tortures qu’ils perpètrent aujourd’hui dans le monde, dans
n’importe quel pays du monde, violant des souverainetés, violant les frontières
et ordonnant de tuer. Ce monsieur Bush a dit en effet un jour, il n’y a pas si
longtemps, à une séance conjointe du Congrès, que de nombreux ennemis ne
gêneraient plus jamais les Etats-Unis parce qu’ils étaient prisonniers ou mort.
Il l’a dit plein de suffisance, il l’a dit tout fier, et ce qu’il a dit signifiait
tout simplement : j’ai ordonné de tuer tous ceux dont j’ai eu envie de me
débarrasser.
Et il l’a fait. Bush a annulé ce décret de
Ford. Soutenu par le président de la National
Rifle Association (l’Association étasunienne du fusil) qui était à
Personne n’a le droit
d’émettre un ordre de ce genre, même s’il s’agit de terroristes. De quel
droit ? Au nom de quelle loi ? En vertu de quel tribunal ?
Encore que, il faut malheureusement le reconnaître, certains juges de l’Empire
sont tout aussi répugnants, comme celui qui a condamné nos cinq Héros à l’issue
d’un procès si injuste que la cour d’appel d’Atlanta, faisant preuve d’un
minimum de liberté et de dignité, a dû annuler le verdict. Et pourtant, au lieu
de les libérer comme l’exigeait la loi, le gouvernement a fait quelque chose de
sans précédent dans l’histoire juridique des Etats-Unis : il a fait appel
à son tour de la décision de cette cour d’appel, convertissant ainsi nos cinq
Héros, dont deux vous ont adressé aujourd’hui la parole, en otages
légaux ! Et les Cinq sont toujours en prison, alors que Posada Carriles
discute aujourd’hui de son droit à la naturalisation étasunienne : sans
doute en récompense des crimes qu’il a commis, sans doute parce que sur le plan
moral, il est de la même farine que l’illustre personnage qui préside le
pouvoir exécutif dans ce pays…
Et c’est ce même
illustre personnage qui, le 2 juin
Les activités d’Alpha
66 en Californie sont bien connues. En janvier 1982, l’agence de presse UPI
avait informé que des Cubains et des Nicaraguayens suivaient un entraînement
militaire dans un camp d’Alpha 66 situé à un endroit désertique reculé du Sud
de
En 1995, un meneur
d’Alpha 66 affirmait en privé que l’antenne en Californie avait accru son
soutien aux actions violentes et qu’elle possédait dans ses rangs d’anciens
membres de
En novembre 1999, on apprenait depuis
INFORMATION ÉCONOMIQUE SÉLECTIONNÉE
L’économie cubaine a, au cours du premier trimestre
de 2006, enregistré un taux de croissance supérieur aux 11,8 p. 100 de 2005
pour atteindre – écoutez bien ! – plus de 12,5 p. 100 (applaudissements).
Je sais que les
pourcentages sont parfois ennuyeux, qu’on en use et qu’on en abuse. Certains se
demandent : « S’il y a tant de croissance, pourquoi ça ne se voit
pas ? » Alors, je vais vous expliquer. Si vous bâtissez des fermes
avicoles pour produire des poulets et des œufs, vous êtes bel et bien en train
de croître, mais vous ne distribuez pas encore des produits pour le moment,
vous comprenez ? Si vous bâtissez
des silos à céréales à technologie de pointe, vous faites des investissements,
et donc vous croissez. Si vous achetez des dizaines et des dizaines de
locomotives et si vous réparez des milliers de wagons, ou si vous achetez des
dizaines de milliers de camions et de moteurs, si vous êtes en train de
reconstruire, si vous êtes lancés dans un plan de construction de logements
grandiose après que le cyclone en a détruit plus de cinquante mille, voire plus
si l’on compte les logements détruits et endommagés auxquels il faut remettre
par exemple le toit et bien d’autres choses, vous enregistrez une croissance,
même si dans le dernier exemple les logements ne sont pas encore conclus. Ou
encore, quand un car se trouve encore en train de traverser l’Atlantique, il ne
prête encore aucun service ; et quand il arrive, il faut aussi le roder,
ou alors l’utiliser à des besoins urgents du pays, et non directement au
transport direct de passagers habituels ; et il faut aussi ensuite
analyser d’abord les lignes sur lesquelles vous allez l’utiliser. Même si ces
cars ne sont pas utilisés uniquement au transport de passagers, vous devez
absolument rationaliser au maximum chaque ligne, étudier les coûts, etc., etc.
La croissance, donc,
n’implique que ça se voie tout de suite.
Mais, de toute façon, on peut commencer à voir quelques petites choses,
vous le savez bien, et nous le savons tous, et ce sont de petites choses en
chiffres croissants et en chiffres sans précédents. Il ne s’agit pas de luxe,
bien entendu, mais simplement un simple désir que la population vive mieux, car
c’est notre désir le plus immense, qu’elle vive mieux dans tous les sens et
aussi que nous ne soyons pas si égoïstes, mais que nous soyons aussi capables
d’aider d’autres peuples, parce que l’humanité ne fait qu’une. J’en ai parlé un
peu, le 29.
Je vous en avertis,
parce que nous avons bien des choses à apprendre, vous et nous. Vous, en bonne
logique, dont beaucoup ont une grande préparation, puisque plus d’un
demi-million de nos concitoyens font des études supérieures, et nous autres,
aussi, parce que nous n’avons eu un tel privilège, bien que quelques-uns
d’entre nous aient été plus ou moins privilégiés. Nous avons tous l’obligation
de beaucoup réfléchir et d’apprendre constamment à partir des leçons de
l’histoire, et ce jusqu'à notre dernier souffle. Personne maintenant ne pourra
supposer avoir conclu ses études supérieures en cinquième ou sixième année, et
ça se fera de moins en moins dans notre patrie, même si vous avez fait une
spécialité ou si avez une maîtrise ou un doctorat. De toute façon, tout le
monde ne décrochera pas un doctorat, car il y a bien des activités à réaliser
dans la société. Bien que tout le monde
ne pourra pas faire d’études supérieures, ils seront de plus en plus, et
personne ne cessera pour autant d'étudier.
Donc, le taux de
croissance économique dépasse pour l’instant 12,5 p. 100 qui se fonde sur
l’essor rapide des services à forte valeur ajoutée.
Le bâtiment a
enregistré une croissance de 15,8 p. 100 ; le transport, de 4,8 p. 100 –
mais il le fera à un taux bien supérieur ; les communications, de 12,9 p.
100 ; le commerce, de 30,8 p. 100, du fait de la vente d’appareils
électroménagers durant cette période.
L’ensemble des
industries a maintenu des niveaux similaires à ceux de 2005 et a enregistré une
croissance dans sept branches : construction de machines non
électriques : 11,4 p. 100 ; électrotechnique et électronique :
50,5 p. 100 ; produits
métalliques : 15,8 p. 100 ; confection : 14 p. 100 ;
matériaux de construction : 13 p. 100 ; industrie halieutique :
11 p. 100 ; industrie chimique : 7,9 p. 100.
Au 30 avril, la
production de sucre non raffiné base 96º est estimée à 1 100 000
tonnes. On constate les résultats des efforts engagés depuis la mi-février au
point que les objectifs prévus sont presque atteints, maintenant que les cours
du sucre sur le marché mondial sont vraiment bons. Si l’on tient compte des
retards qui s’étaient accumulés pour différents motifs, ce sont des efforts
tout à fait méritoires, puisque la production qui était à peine de
Nous sommes satisfaits
des efforts consentis par les ouvriers agricoles et industriels du sucre (applaudissements),
qui sont en train de planter et de travailler d’arrache-pied pour assurer une
production supérieure en 2007, car les cours à terme seront élevés aussi l’an
prochain.
Je dois dire, compañeras
et compañeros, que ces efforts ont signifié pour le pays plus de 200
millions de dollars de plus par rapport à ce qu’il aurait obtenu au rythme de
février dernier.
Parmi les productions
en hausse, citons :
Fil métallique (jusqu’à
1 Kv) 14,1 p. 100
Structures d’acier 44,9 p. 100
Savon de Marseille 20,1 p. 100
Médicaments 35,7 p. 100
Papier 100
p. 100
Parpaings 33,6 p.
100
Tôle d’asbeste-ciment 69,3 p. 100
Tissus 14,9
p. 100
Vêtements 58,1 p.
100
Œufs 22,7
p. 100
Tôles onudulées
métalliques 9 fois plus
N’oubliez
pas qu’un cyclone nous a frappé voilà quelques mois.
Autocuiseurs 9 fois plus
Engrais 1,3
fois plus
Pneus rechapés 50,7 p. 100
Viande de porc à vif 21,7 p. 100
Lait de vache 15,2 p. 100
La production de
pétrole brut national et de gaz atteint environ 1 244 000 tonnes équivalent
pétrole dans les quatre premiers mois, soit le quadruple de celle du début de
On travaille
d’arrache-pied pour conclure cette année trente-six nouveaux puits, en plus
d’autres puits en mer peu profonde, dans les intervalles de montage ou d’arrêt
de puits de prospection. On travaille actuellement sur onze puits de prospection
– très importants les puits de prospection,
ce sont eux qui indiquent ce qu’il y a et ce qu’il faut faire aussitôt
après – et deux de développement, cinq de ces nouveaux puits étant en étape
d’évaluation ou de mise en exploitation.
La consommation
d’énergie dérivée du pétrole, dont l’énergie électrique exprimée en tonnes
équivalent pétrole, atteint selon les estimations 2 716 000
tonnes, soit une réduction de 3,7 p. 100
de la consommation réelle par rapport à avril 2005, soit encore une différence
physique d’environ 105 000 tonnes, du fait, essentiellement, de la
diminution du combustible nécessaire à la production d’électricité (45 000
tonnes) et du pétrole lampant et du gaz liquide (44 000 tonnes) à
usage ménager.
La consommation de
diesel a diminué de 7 000 tonnes et celle d’essence de 1 000 tonnes
jusqu’en mars, malgré la croissance économique enregistrée : si vous
produisez plus de briques, plus de parpaings, plus de ciment, plus de barres
d’acier de construction, il vous faut transporter plus, ne l’oubliez pas. L’intensité
énergétique du Produit intérieur brut au premier trimestre (hormis la
population) a diminué considérablement : plus de 15 p. 100.
L’énergie électrique
facturée durant les quatre premiers mois se monte, selon les estimations, à
3 656 000 000 de kW/h, un chiffre très similaire à celui de la
même période de 2005. Oui, mais avec combien d’appareils d’énergie
électrique ? C’est une bonne question à se poser, parce qu’elle peut
donner la mesure de la quantité vraiment considérable d’énergie
économisée : plus, bien plus d’un million de kW/h, que le pays aurait dû
dépenser sans cette économie à l’heure pic.
Dans le secteur
résidentiel, la consommation mensuelle moyenne par famille a diminué de 130
kW/h à 126,8. Que vous en semble ? Et il y a encore beaucoup de choses à
faire pour réduire pas mal la consommation électrique dans notre pays.
Augmentations d’un côté et économies de l’autre. Toutes ces usines dont je
parle et toutes ces productions en croissance consomment de l’énergie et
consomment surtout de l’électricité. Le chiffre de nouveaux consommateurs a été
d’environ 43 000. Ce n’est pas seulement l’économie qui est en croissance,
mais les consommateurs aussi.
Pour répondre à la
demande de consommation d’électricité du système national, il est prévu de
produire environ 4,66 milliards de kW/h, soit une croissance de seulement 0,3
p. 100 par rapport à la même période de l’année précédente. Jusqu’en avril, la
production d’électricité à ENERGAS, à partir de gaz naturel a augmenté de 5 p.
100...
L’une de ces usines, des plus économiques, nous a
donné un peu de fil à retordre voilà quelques jours, des vents très puissants
qui ont gêné les livraisons, le gaz d’accompagnement. Ça n’arrive que très
rarement, et nous espérons que les mesures prises permettront de régler cette
situation le plus vite possible. Est-elle de nouveau en fonctionnement ? (Yadira
lui répond oui.) Combien d’heures a-t-elle été arrêtée le deuxième
jour ? (Yadira lui répond : dix heures.) Dix heures. Et le
premier ? (Yadira lui répond : trois heures.) Yadira, avertis
donc ces usines de ne pas s’amuser comme ça, hein ! Ce sont 200 000
kilowatts, et elles produisent l’électricité la plus sûre et la plus économique.
Bon, la plus économique est celle du Soleil, mais elle n’est pas facilement
utilisable, bien que nous ayons des milliers de panneaux solaires dans les
écoles de montagnes et autant dans les salles de vidéo de montagne.
La production à partir du gaz naturel a donc augmenté
de 5 p. 100, tandis que les groupes électrogènes diesel ont produit dans les
premiers mois de cette année 4,5 p. 100 du total, de sorte que la production
d’électricité à partir de centrales thermiques (fioul et pétrole brut) a
diminué de 5 p. 100.
Cette diminution de
45 000 tonnes de fioul + pétrole brut se doit tant à l’efficacité
accrue de centrales thermiques qu’à la réduction des intrants de 7,57 p. 100 à
6,91 p. 100 entre les premiers trimestres de 2005 et de 2006 respectivement,
ainsi qu’à celle des pertes totales de transmission et de distribution, de
17,99 p. 100 à 15,75 p. 100.
Sachez que cet appareil
qui amplifie ma voix travaille à l’électricité et que l’électricité, d’où
qu’elle vienne, doit passer d’abord par la transmission, puis par le réseau de
distribution. Dans ce domaine,
On constate donc,
mathématiquement parlant, une nette tendance à l’économie d’électricité.
Un programme est en
cours de manière accélérée pour améliorer les réseaux électriques du pays (au
coût de 262 millions de dollars), ce qui revient en quelque sorte à construire
des centrales thermiques qui ne consomment pas de combustible. Une fois conclu,
ce programme permettra d’accroître la qualité du service et de réduire les pertes
totales durant la distribution à environ 11 p. 100. Voyez donc, de presque 18
p. 100 à 11 p. 100. Le coût en est élevé, mais cela permettra de réduire
considérablement les dépenses, d’améliorer la qualité de l’électricité qui,
quand elle n’est pas bonne, endommagent les appareils électroménagers et
provoquent toute sorte d’ennuis à la population.
L’installation de
groupes électrogènes pour imprévu et de groupes électrogènes synchronisés au
système national se poursuit de façon accélérée, mais j’en parlerai plus tard.
Par ailleurs, au 28
avril, ont été distribués à la population : 2 478 300 réchauds
électriques – j’ai déjà dit que nous étions en train d’améliorer ces
réchauds, en optimisant l’entretien, en les remplaçant aussitôt si le défaut
n’est pas réparable dans le cadre de la garantie de l’Etat ; mais des
réchauds plus costauds sont en cours de fabrication et sur le point d’entrer
dans le pays, et d’autres mesures ont été adoptées qui ont beaucoup à voir avec
les économies d’énergie et la qualité des services après-vente à la population.
En effet, tout le monde possède des marques d’autocuiseurs différentes, des
marmites de toutes sortes, et il est très important d’ajuster la forme et les
dimensions des instruments, des ustensiles de cuisine, des autocuiseurs, etc.,
à la source d’énergie, de sorte que la diminution d’énergie à ce titre peut aller
jusqu’à six fois.
Je poursuis le
recensement des appareils distribués : 3 059 926 autocuiseurs à
riz ; 2 050 381 autocuiseurs électriques ;
2 401 150 autocuiseurs classiques – qui économisent beaucoup, jusqu’à
70 p. 100 de l’énergie, que vous les placiez sur une cuisinière électrique ou
sur une cuisinière à pétrole ou à GLP (gaz liquide provenant du pétrole). Vous
me direz que les autocuiseurs classiques ne sont pas des appareils
électroménagers. C’est vrai, mais dans ce cas, en matière d’économie d’énergie,
ils produisent le même effet. 2 314 284 chauffe-eau ;
251 676 réfrigérateurs ; 39 187 téléviseurs… Sur ces deux
derniers articles, je ne veux rien promettre. Que les camionneurs et ceux qui
les distribuent se préparent à faire face à cette alluvion, car cela va
produire des économies d’énergie incroyables. L’immense majorité des
réfrigérateurs existant dans le pays dépense quatre ou cinq fois plus par jour
que ces nouveaux, et certains encore plus, même avec des joints neufs dont on a
distribué des millions. Ce n’est qu’à la fin que nous saurons vraiment, avec
tous les chiffres en main, combien nous avons économisé et combien il reste
encore à faire. Presque tous ceux que nous distribuons maintenant sont des
réfrigérateurs d’une grande capacité d’économie d’énergie, d’électricité, qui
multiplieront je ne sais combien de fois les ressources en devises convertibles
dont nous avons besoin pour bien d’autres choses et pour continuer d’investir
et d’améliorer dans la mesure du possible la consommation de la population. En
tout cas, rien que grâce aux électroménagers, le pays se libérera de cette
chose qui faisait si peur, le pétrole lampant, et de tous les détournements
qu’il provoquait, et que tout le monde ici, sauf nos invités connaît
parfaitement. Et 967 056 ventilateurs. Vous savez aussi combien les gens ont fabriqué
de ventilateurs avec les moteurs de machines à laver Aurika dont notre pays a
importé des millions et qui sont des gouffres d’électricité. On en a remplacé à
ce jour près d’un million. Et enfin 9 118 250 ampoules basse
consommation. Il reste encore des ampoules incandescentes qu’il faudra
remplacer pour d'autres d'une meilleure lumière et bien plus économiques.
À quoi il faut ajouter
plus de 4 400 000 joints de réfrigérateurs ; environ
Tout ceci s’est traduit
par des économies d’électricité, et pourtant il reste encore de ces
réfrigérateurs antédiluviens qui dépensent ce que j’ai dit.
Je vous parle en ce
moment de l’économie, pas de la révolution énergétique. Mais il m’a semblé
toutefois qu’il était préférable d’inclure certaines de ces données relatives
aux économies d’énergie dans la question de l’économie dans son ensemble.
Les investissements
réalisés dans l’industrie pharmaceutique depuis trois ans, pour un total prévu
de 120 millions de dollars, marchent à très bon rythme. Rappelez-vous l’époque
antérieure, et les choses qui allaient mal, dont il reste encore une partie à
régler. Mais qu’il est agréable de voir que nous sommes en train de surmonter
les obstacles et que l’esprit de lutte contre eux se fortifie ! De ces 120
millions, 52 ont déjà été exécutés (dont 16 en 2004, 22 en 2005 et 14 au
premier trimestre de 2006, mais il va être bien supérieur) ont permis d’élever
les capacités dans les formes les plus importantes (comprimés, ampoules,
serviettes hygiéniques, flacons et gélules de céphalosporine, poudres en
suspension, produits dentaires, liquides oraux et topiques, crèmes, flacons de
plastique, entre autres) et d’améliorer sensiblement les bonnes pratiques de
fabrication, ce qui signifie une sécurité et une efficacité accrues des
médicaments.
On a exécuté depuis
2004 des investissements qui ont permis d’accroître les capacités jusqu’à 10
milliards de comprimés par mois et 78 millions d’ampoules par an, de doubler
celles de poudres en suspension et d’élever celles de flacons de 27 millions à
32 millions par an. Mais à partir de maintenant, les rythmes vont être
supérieurs.
Un plan a été lancé
depuis le milieu de 2005 pour accroître la consommation d’œufs par personne à
dix par mois (distribution par livret d’approvisionnement). Fin avril, il avait
touché 248 communes du pays, et à la fin de ce semestre, les 169 communes du
pays seront concernées.
Le pays s’était fixé un
plan pour accroître la production de viande de porc à 80 000 tonnes poids
vif en 2006 – contre seulement 60 000 tonnes l’an dernier – mais les
prévisions sont maintenant de 100 000 tonnes cette année-ci.
Nous devons bien
entendu accroître la production d’aliments, mais nous devons aussi tenir compte
des risques d’épidémies comme la grippe aviaire qui pourrait frapper durement
des productions comme celles d’oeufs et de viande, par exemple, d’origine
avicole. Ce sont des choses qu’il faut prévoir, ne pas attendre que nous tombe
dessus une de ces catastrophes qui menacent aujourd’hui le monde et qui le
menaceront toujours plus, parce que les communications se sont multipliées
depuis tous les coins du monde. Avant, une maladie pouvait prendre quatre ou
cinq ans avant d’arriver ailleurs, les anticorps se développaient aussi, mais
aujourd’hui les virus arrivent et bien souvent il n’y a pas d’anticorps. La
durée historique traditionnelle pour que ces anticorps se produisent n’existe
plus.
La production de viande
de porc pour 2007 est de
La production prévue de
60 700 tonnes de riz en 2006 sera atteinte sans difficulté, puisque
20 100 tonnes ont été atteintes au premier trimestre. C’est une production
qui a diminué sur les grandes rizières à cause de la sécheresse, des cyclones
et des cours élevés des carburants, de sorte que si nous voulons être rationnel
au maximum, il existe des productions dans lesquelles il n’est pas raisonnable
ni rentable d’investir, même si on les maintient pour tout ce qui est économique
et possible. Il existe d’autres choses bien plus économiques, et aucun pays ne
peut prétendre à l’autarcie totale. De fait, le pays le moins autarcique au
monde est le plus riche de tous, les Etats-Unis, mais il paie une bonne partie
de ses importations grâce au papier monnaie qu’il imprime. Mais j’ai déjà parlé
de ça et je ne veux pas m’étendre.
La production de
yaourts de soja marche comme prévue : la première étape d’augmentation des
capacités pour atteindre un million de litres par jour a conclu fin 2005. Nous
en fournissions déjà à presque un demi-million d’élèves de secondaire qui
collationnent aujourd’hui à l’école, aux travailleurs, aux professeurs de des
écoles, etc. Nous en distribuions aussi à la population, bien que d’une manière
limitée, dans le reste du pays. Nous sommes en train d’accroître les capacités
de production de ce produit qui est très intéressant par son goût et ses
qualités nutritives, et Pinar del Río est, comme pour l’électricité, la
province qui nous sert de ballon d’essai. La production augmente donc de jour
en jour dans cette province, on a créé des chambres frigorifiques pour ce
produit. Voilà tout récemment, on distribuait environ six millions de litres,
et maintenant ce sont plus de quinze millions par jour, et j’espère que dans
quelques semaines la distribution en Pinar del Río sera l’équivalent de
Vous avez vu qu’Evo et
Hugo sont venus ici, et nous avons parlé d’acheter le soja bolivien. Un million
et demi de litres de yaourt de soja exige environ 60 000 tonnes de soja,
de sorte que cet engagement ne nous lèse en rien. Et nous allons consommer bien
plus que celle que nous achèterons en plus à
Au cours du premier trimestre 2006, on a produit
Au premier trimestre, on
a produit 2 800 tonnes de chocolat en poudre au lait (chocolé) – la
première fois que j’en ai parlé, je l’ai appelé le chocolatín, et comme
l’habitude est l’habitude, je continue de l’appeler comme ça – la production
étant adaptée à la demande réelle, afin de garantir ni pénuries ni excédents.
Le programme
d’investissements en vue d’accroître la production de pâtes alimentaires a pris
du retard. On s’efforce toutefois de conclure le montage de deux lignes de
l’usine de Santiago au 30 juin, – le retard est de plusieurs mois, mais il
faudrait essayer au moins de conclure ces travaux pour le 26 juillet, et je
sais qu’on travaille ardûment à ça – ce qui fera passer ses capacités de
6 000 tonnes à 21 000. La nouvelle ligne de l’usine Vita Nuova est
déjà dans le pays, et l’on prévoit de l’installer aussi d’ici au 30 juin.
Où est le ministre de
l’Industrie alimentaire ? Roca, où es-tu ? Cette dernière date serait
la meilleure. Calcule très bien et économise énormément : (signalant
Roca) il maîtrise la technologie de tous ces équipements, je le respecte
beaucoup pour ça. Tu dis le 30 juin ? As-tu laissé quelques jours de marge
de manœuvre ou non ? Ajoute donc deux semaines de marge de manœuvre, et
même trois, mais termine-la si tu peux avant le 30 juin. Je le crois, parce
qu’il sait comment vont les choses. Eh, dis donc, pourquoi ce retard ? Les
livraisons maritimes ? (Il lui dit que c’est à cause des livraisons
maritimes.) Ce n’est donc pas nous. Qui alors ? Les fabricants des
équipements ? Bon, alors, tu n’es pas fautif.
Il est donc prévu de la
monter avant le 30 juin dans cette usine importante, ce qui permettra d’y
élever la production de 10 000 tonnes, pour en atteindre 24 000.
Avec 21 000 tonnes
d’un côté et 24 000 tonnes de l’autre, on atteint une production de
45 000 tonnes, soit plus du triple de celle d’aujourd’hui. Et c’est un
produit de qualité, car la qualité de la pâte alimentaire dépend de celle du
blé, et nous savons quel blé il faut acheter. Ou sinon, Bonasso nous aidera à
l’acheter là-bas en Argentine. Du blé dur.
Le ministère de
l’Industrie sucrière travaille au programme de production de vermicelles dans les
treize usines prévues. Il faut définir les terrains. L’idée est d’utiliser les
sucreries qui ont fermées pour produire différentes choses : des pâtes,
des vermicelles, des bonbons, des produits alimentaires. Mais il ne faut pas
diviser, mais passer la production à l’industrie alimentaire. En effet, le ministère
de l’Industrie sucrière, en plus du sucre, s’occupe de l’agriculture, ce qui
veut dire produire des aliments, des légumes de bonne qualité et d’autres
produits. Le MINAZ s’est retrouvé avec beaucoup de terres en trop, et il vaut
mieux que ces terres soient divisées. Mais le concept d’aliments industriels
est autre chose : qu’on aille pas se retrouver avec les pâtes dans le
ministère de l’Industrie alimentaire et les vermicelles et les bonbons au
chocolat dans le ministère de l’Industrie sucrière. Le MINAZ n’est pas un
spécialiste en bonbons, tandis que l’Institut de recherche de l’industrie
alimentaire, qui a fait tant de choses excellentes, ne peut rester en marge de
la qualité et du développement de bonbons et d’autres produits qui
correspondent à son ministère de tutelle.
Ce n’était absolument
plus une bonne affaire de produire du sucre. Les cours du sucre sont tout à
fait conjoncturels, à cause de la disparition de tous les accords qui les
protégeaient. De fait, c’est le chaos qui règne aujourd’hui dans la production
sucrière, comme dans tant d’autres branches de l’économie mondiale. Nous, nous
tirons parti d’une conjoncture actuelle favorable et du fait que l’alcool
d’accompagnement de l’essence atteint un cours aussi élevé qu’elle.
Ces bonbons dont j’ai
parlé exigent un sucre très fin, qui atteint lui des cours supérieurs, pas
comme l’autre. L’industrie alimentaire va donc avoir besoin de plus de sucre
national de qualité, mais il existe pour le moment des marchés pour des
quantités limitées de sucre à des prix raisonnables.
Le climat de notre pays
change, toujours plus de sécheresse, des cyclones toujours plus violents et
plus fréquents. Ça a eu une influence, par exemple, sur le riz. Combien de fois
une récolte ne s’est-elle pas perdue parce que les rizières se sont inondées,
que les digues ont cédé ? Et combien de canne à sucre ne perd-on pas
chaque fois qu’un cyclone passe sur les plantations, si bien que les machines
doivent se rendre ensuite pour couper les cannes en morceaux qui se retrouvent
par terre ?
Ce ne sont plus les
esclaves ou les analphabètes sans emploi qui coupaient la canne à la main par
le passé, comme à l’époque de l’esclavage et au début du siècle dernier, quand
on a vu apparaître les immenses plantations de canne étasuniennes, quand on a
fait venir des immigrants des Caraïbes qui vivaient pire que les esclaves,
parce que personne ne veillait sur leur santé et qu’on leur payait un salaire
de misère. C’est la réalité.
Donc, le ministère de
l’Industrie sucrière travaille au programme de production de vermicelles dans
les treize usines prévues : quatre en avril, sept en mai et deux en juin.
On travaille à la conclusion de trois usines de
bonbons au chocolat ; les quatre autres sont à différentes étapes. Ces
sept ne sont que le début de toutes celles que nous allons lancer, de très
haute qualité. Le prix de ces bonbons au chocolat-ci ne sera pas subventionné.
Celui du chocolé, qui est du cacao avec du lait, oui, mais les bonbons
extrafins seront vendus au prix commercial. L’Institut de recherche de
l’industrie alimentaire a mis au point soixante saveurs. Quel centre de
recherche ! Et il en créera d’autres, c’est sûr.
L’industrie des pâtes
alimentaires sera en mesure de produire 70 000 tonnes en 2006, ce qui
garantira un volume de distribution bien supérieur.
On a prévu dans une
première étape de bâtir 120 silos pour emmagasiner
En ce qui concerne le
programme de cultures de légumes protégées sur des terres du ministère de
l’Industrie sucrière, on a d’ores et déjà conclu 462 des 2 800 potagers
hydroponiques, 1 647 sont en cours de mise en place, tandis que 691 sont
toujours en attente. Nous espérons que, dès que la campagne sucrière dont j’ai
signalé les efforts prendra fin, on en accélérera la construction ou la
conclusion. La production de légumes est très importante, surtout dans ces
centres qui sont coûteux et qui produisent des articles de grande qualité, un
grand nombre d’espèces. Je suis sûr que les haricots et bien d’autres produits
que vous consommerez, vous pourrez les condimenter bien mieux. Nous avons
beaucoup à apprendre dans ce domaine, bien que les hydroponiques nous aient
beaucoup appris. Par ailleurs, on a conclu 369 potagers intensifs – c’est une
autre catégorie – des 376 prévus, tandis que les 112 serres prévues ont été
terminées, dont 108 ont déjà été semées.
Le ministère de
l’Agriculture dispose lui aussi, c’est exact, de centres de ce genre de
cultures. Il prévoit de construire 666 serre, mais seulement 99 ont été
terminées au 28 avril. Elles seront toutes conclues d’ici juin.
Les investissements
commencés en 2005 dans l’industrie des matériaux de construction se poursuivent :
41 millions de dollars ont été approuvés pour 2006, ce qui permettra
d’augmenter la production de sable de 9 p. 100, celle de pierres de 26 p. 100,
celle de parpaings de 36 p. 100 et celle d’éléments de plancher de 44 p. 100.
On a conclu 27 900
logements jusqu’en avril 2006, et l’0n prévoit d’en conclure d’ici la fin de
l’année 82 100 nouveaux pour remplacer une partie de ceux qui ont été
totalement détruits par des cyclones, et l’on poursuivra les travaux pour
conclure de nouveaux logements.
Il est très important
que le peuple apprenne à bâtir, que les familles apprennent à bâtir leurs
logements, parce qu’ici, tout le monde sait manier les armes, sait bâtir, sait
couper la canne, vous comprenez ? C’est très important, parce qu’il n’y a
pas assez d’ouvriers pour que l’Etat construise tous les logements dont le pays
a besoin. (Exclamations de : Vive Fidel !)
On a réalisé jusqu’en
avril environ 60 000 réparations et conservations de logements – un autre
front, une autre tâche importante – soit une croissance de 63 p. 100 par
rapport à la même époque de 2005. D’ici à la fin de l’année, on réparera par
ailleurs le gros des 90 000 logements touchés en partie par les différents
événements climatologiques. Il y avait aussi des logements en attente de réparation
pour des cyclones antérieurs, ce qui explique qu’ils soient si nombreux.
La sécheresse continue
de régner dans notre pays. Les pluies tombées de novembre 2005 à mars 2006
n’ont atteint que
On a continué de
travailler au programme de redressement du transport entrepris l’an dernier.
Dans le transport
ferroviaire, on prévoit des investissements d’environ 157 500 000
pesos en devises. On a réparé à ce jour 124 wagons de marchandises pour une
valeur de 337 100 pesos convertibles, soit, de pair avec ceux de l’an
dernier, un total de 1 824 wagons réparés. On a signé des contrats
concernant l’achat de wagons-silos de ciment pour le transport de matériaux de
construction.
Ici, c’est en peso
convertible. Les achats que nous faisons en Chine, nous les calculons en
devises. Le peso convertible vaut plus que le dollar.
Tout ceci en une
année. Cet effort spécial a commencé au
début de l’an dernier. Tous les ateliers ferroviaires en mesure de réparer des
wagons travaillent jour et nuit, et ils consomment de l’électricité, ne
l’oubliez pas.
On a réparé 131 plates-formes pour le transport de
conteneurs et on prévoit d’en acheter 150, ce qui, de pair avec le
réaménagement des centres de chargement et déchargement, permettra une
meilleure opération de ceux-ci. On a réparé 78 wagons-citernes et on en a
acheté 200 ce qui améliorera le transport de carburant. Tout ceci sera complété
par l’achat en Chine de 100 locomotives pour un montant de 130 millions de
dollars, tandis que de nombreuses autres locomotives d’autre origine seront
réparées en 2006. On analyse aussi des
offres russes, car un bon nombre de nos locomotives en proviennent et sont en
conditions de fonctionner si on dispose de l’approvisionnement requis en pièces
détachées. Ce sont des machines que nos travailleurs connaissent. Je ne dis pas
que nous allons acheter, je parle simplement d’offres de locomotives.
Dans le transport
routier de marchandises, on prévoit des investissements pour un montant de 72
millions de pesos convertibles, dont l’achat de 23 camions pour le transport de
ciment, de 127 semi-remorques pour le transport de céréales – pour les ensiler,
il faut d’abord les décharger et les transporter – de 40 semi-remorques pour le
transport de conteneurs et de 1 000 camions de 20 tonnes d’une valeur de
65 millions de dollars, en vue de remplacer des équipements inefficaces – et
surtout pour nettoyer les ports de marchandises, car c’est un de nos gros
problèmes, dans la mesure où chaque heure de retard par rapport à la starie,
autrement dit le délai de chargement ou de déchargement d’un navire, nous coûte
des devises, à raison de plusieurs millions par an. Un an et demi de surestarie
nous coûte autant que ces mille camions.
Il faut signaler en
particulier l’achat d’environ 1 400 appareils électroniques qui seront
installés sur les camions pour en contrôler l’utilisation et permettre
d’économiser du carburant.
On a signé des contrats
pour l’achat de 20 600 moteurs en vue de la remotorisation de camions de
3,5 et 6 tonnes, ainsi de milliers de camionnettes et de véhicules légers en
vue d’économiser là encore toujours plus de carburant. Ils sont déjà achetés.
Dans ce domaine, on peut faire énormément de choses et on y travaille : en
même temps que la révolution concernant les économies d’électricité, il y a
celle des économies de carburant.
Un effort semblable est
en cours dans tous les domaines du transport. Cela touche aussi les cars. Nous
avons acheté des milliers de cars de toute sorte pour remplacer des engins qui
sont absolument antiéconomiques, comme les cars de ramassage scolaire, le
transport urbains, le transport intermunicipal. Vous savez aussi bien que moi
que certaines gens qui possèdent des tacots antédiluviens leur installe des
moteurs diesel dont on ne sait trop comment ils les ont obtenus ni où, et qui
vous font payer le transport cinq ou six fois, parfois plus ou parfois un peu
moins, le tarif que coûtera le voyage dans ces nouveaux cars, surtout les nouveaux
cars interprovinciaux que nous sommes en train de mettre en service, et dont
l’Etat subventionnera 20 p. 100 du billet. Si nous ne le faisons pas, soit nous
nous ruinons soit il n’y aura jamais plus de transport de ce type dans le pays. Nous pensons surmonter les calamités que nous
souffrons aujourd’hui, et absolument, en utilisant le transport d’une façon
extrêmement rationnelle, organisée et efficace. Et ce dans tous les domaines,
parce qu’il ne faut pas oublier le transport de marchandises, des médicaments,
des aliments, des articles industriels, et tout le reste. La population doit
voyager, c’est un fait, mais quand c’est gratuit, il n’y a jamais de place pour
personne…
Il faut faire deux
choses : être économique et éduquer la population. Et je n’ai pas le
moindre doute du soutien de la population, et je sais que le peuple n’a pas le
moindre doute non plus que tout ce qu’a fait
Ces investissements
lancés durant ce trimestre ont permis de transporter 173 300 tonnes de
marchandises de plus que l’an dernier à la même époque, les accroissements
prévus pour 2006 étant tout à fait significatifs.
En ce qui concerne le
programme de réparation et de rénovation totales des polycliniques, dix-neuf
ont été conclus au premier trimestre, ce qui a porté le total à 167 polycliniques,
qui disposent de vingt nouveaux services.
On travaille actuellement sur 183 polycliniques et aux projets de
réparation des restants. Compte tenu de son grand poids dans la santé publique,
ce programme devra s’intensifier au maximum parce qu’il s’agit de 446
établissements. Oui, il faudra faire un effort spécial.
Sáez me donnait une
nouvelle très encourageante : la mortalité infantile à
On a construit durant
ce premier trimestre une nouvelle salle de physiothérapie, ce qui porte le
total à 453 dans tout le pays, de sorte que ce programme concernant les
polycliniques est pratiquement conclu. On en bâtira par ailleurs 52 autres dans
des hôpitaux ruraux à mesure que le programme de réparation prévu dans ces
centres progressera.
En ce qui concerne le
programme de réaménagement et d’agrandissement de 52 hôpitaux d’excellence
lancé en 2004, on travaille à conclure, d’ici le 26 juillet, six hôpitaux de la
capitale, et, dans le cadre de ce programme, on travaille à 963 ouvrages, dont
254 sont terminés. À qui s’ajoute l’installation prévue de 118 équipements
médicaux de haute technologie, dont 59 sont déjà totalement conclus. Seuls 6
des 52 hôpitaux d’excellence sont terminés. Ce sont des ouvrages très
difficiles, c’est certain, mais il y a encore beaucoup de désorganisation dans
le secteur du bâtiment, d’inefficacité, et j’ai vraiment honte de la lenteur de
bien de ces travaux. Ce secteur doit s’organiser très sérieusement pour
surmonter les points faibles que l’on constate à bien des endroits. Il s’agit
d’une activité qui a pris assurément du retard, de sorte qu’il va falloir
exiger bien plus des organismes, des bâtisseurs et des autres parties
impliquées.
Les problèmes dans le
bâtiment ne sont pas tous faciles à régler. Et l’un d’eux est la force de
travail, qui ne suffit pas. La productivité est basse. Les bâtisseurs et leurs
chefs bien souvent préfèrent ne pas voir les problèmes. Mais nous avons
pourtant des espoirs ; on travaille au développement de matériaux de
construction, à tout, dont l’équipement, rien n’a été oublié en matière de
bâtiment.
Nous avons dit parfois
aux responsables de la construction : « Si vous n’avancez pas, alors
il va falloir engager des entreprises du bâtiment étrangère pour certains
ouvrages. » C’est presque inconcevable. En fait, il y a bien des choses
qui étaient inconcevables.
Je pense que nous
n’avons pas été très heureux dans les constructions tout au long de
Les constructions ont
été chaotiques tout au long de
Au cours du second
semestre, nous disposerons par exemple de douze machines de forage de pétrole,
extrêmement modernes, dont plusieurs en société avec
Si les bâtisseurs ne
peuvent pas en réalité face à la quantité d’ouvrages prévue, après avoir fait
tout leur possible, alors il se peut que nous ayons besoin d’entreprises du
bâtiment étrangères. Tout ce que nous faisons concerne assurément des ouvrages
de toute première qualité et des besoins extrêmement importants de notre peuple
qui, à coups d’héroïsme, a vaincu l’infâme blocus économique de presque un
demi-siècle (applaudissements).
En face, ils doivent
être en train de penser à ce qu’ils vont faire en mai – je serais curieux de le
savoir – avec leur fameuse période de transition, leurs petits bateaux de
guerre, leurs porte-avions, leurs sous-marins, leurs bandes d’assassins, leurs
dépôts d’armes, leurs plans d’assassinats. On va bien voir ce qu’ils disent
maintenant, parce que nous en sommes en transition… Ah ! Vous ne le saviez
pas ? Oui, je comprends. Mais notre transition à nous est exactement
l’antithèse de la transition bûchavienne, ou bûchiste ou bûchonne (rires et
applaudissements). Je n’ai pas l’intention d’offenser qui que ce soit, mais
on voit en face des choses si curieuse, si étranges qu’elles donnent envie de
rire, de blaguer avec !
Dans
On a conclu le
réaménagement total de vingt Ecoles à la campagne utilisées maintenant pour le
nouveau programme de formation de médecins latino-américains : Espoir
social et Mission Miracle.
Les écoles primaires et
secondaires du pays disposent de plus de 109 000 téléviseurs, de
43 000 magnétoscopes et de 36 000 ordinateurs. Tout a tendance à
croître, et on va remplacer cette année dans le primaire les téléviseurs
actuels de 21’’ par des téléviseurs de 29’’.
Le pays compte 126
Palais de pionniers, 72 centres d’explorateurs et 16 camps de pionniers.
Dans l’enseignement
secondaire, les 434 000 élèves bénéficient d’une collation.
Plus de 110 000
jeunes suivent des cours de perfectionnement intégral, dont 18 600
concluront la terminale et 16 400 le cours de nivellement de terminale.
Actuellement, plus de 90 000 diplômés de ces cours font des études
universitaires.
Le nombre d’étudiants
s’est élevé cette année à plus de 510 000 et celui de professeurs à
122 000. Le pays compte maintenant
3 150 Sièges universitaires municipaux (SUM), si l’on compte ceux qui sont
rattachés aux ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Education et de
On poursuit les travaux
à l’Université des sciences informatiques, qui compte déjà 8 000 places
des 10 000 prévus ; on poursuit le réaménagement de l’Institut
supérieur de dessin industriel ; on restaure l’IUT militaire José
Martí ; et on réalise des travaux à l’Institut supérieur polytechnique
José Antonio Echevarría, à l’Université d’agronomie de
Venant soutenir les
nouveaux programmes de
On a inauguré 300 Clubs
d’informatique de jeunes, qui sont venus s’ajouter aux trois cents existant
déjà et où 110 500 personnes suivent des cours et en consolident le
fonctionnement.
Le pays compte 352 vidéo-clubs
de jeunes pouvant accueillir plus de 21 000 personnes et constituant une
option culturelle très appréciée par la variété de ses offres.
À quoi il faut ajouter
le réaménagement total de vingt-six écoles techniques d’informatique dans tout
le pays, en train de former presque 40 000 techniciens dans cette branche.
Autrement dit, entre les 8 000 étudiants de l’Université des sciences
informatiques et ceux des facultés connexes d’autres universités et ces
40 000 techniciens, notre pays est en train de former plus de 50 000
spécialistes dans cette branche prometteuse.
Les deux chaînes de
télévision éducative touchent toutes les provinces et 87,9 p. 100 de la
population.
Le pays compte 89
radios municipales, 8 centres de télévision provinciale et 1 918 salles de
télévision dans des établissements de population isolés, alimentées par des
panneaux solaires. La chaîne de télévision Habana, qui touche la capitale et sa
grande banlieue, a été inaugurée le 28 janvier. Il reste à conclure encore
quelques travaux pour qu’elle fonctionne totalement.
On constitue de
restaurer les écoles d’art de Cubanacán.
Les écoles d’animateurs
culturels forment actuellement 15 700 jeunes, tandis que les animateurs
diplômés s’occupent de plus de 700 000 enfants et adolescents à l’école et
130 000 dans les ateliers de création artistique.
La première Classique
mondiale de base-ball s’est déroulée en mars : Cuba, on le sait, a été
vice-championne, cette compétition ayant permis d’obtenir des résultats très
importants sur les plans sportif et politique (applaudissements). Gloire
aux membres fabuleux – je dis fabuleux en raison de leur conduite, de leur
attitude, de leur honnêteté – de cette équipe qui a bien mérité du sport cubain
et du sport mondial ! (Applaudissements.) En ce moment même, nous
avons les Jeux olympiques nationaux, auxquels participent un grand nombre
d’athlètes, et ce sont des compétitions qui prendront toujours plus
d’importance.
Les investissements
progressent dans les Écoles d’initiation au sport (EIDE), ce qui permet la
réparation totale des 15 déjà existantes et la construction de deux nouvelles
en Guantánamo et Granma. Les réparations de celle de la capitale ont été
conclues, tandis que les quatorze autres ont continué de fonctionner du fait
que les principaux ouvrages étaient terminés, le total d’élèves s’étant monté à
environ 12 000.
On continue de
travailler à l’École nationale de gymnastique et à la seconde étape du Centre
national d’entraînement de volley- ball.
L’Ecole internationale
d’éducation physique et de sport a accueilli au premier trimestre des élèves
provenant de 79 pays (exclamations).
Le plein-emploi se
maintient (moins de 2 p. 100 de chômage). J’aimerais bien savoir combien de
pays au monde peuvent en dire autant (applaudissements).
Dans le cadre d’une
politique économique visant à assurer la satisfaction des intérêts sociaux et
des priorités fondamentales du pays, le gouvernement a adopté un train de
mesures monétaires et financières en vue de renforcer la monnaie nationale.
Certains des effets
pratiques de ces mesures ont été les suivants : accroissement de
42 p. 100 de l’épargne en pesos cubains (en mars 2006 par
rapport à février 2005), ce qui indique une plus grande confiance dans la
monnaie nationale ; augmentation de la proportion des dépôts en pesos
cubains convertibles sur le total de dépôts en devises, de 20 p. 100 à 65,3 p.
100 fin 2005. (En fait, c’est en 2005 que nous avons interdit la circulation du
dollar dans le pays, non son dépôt sur des comptes en banque. Tout citoyen peut
déposer une monnaie étrangère sur un compte et l’en retirer : c’est un
droit sacré, cet argent est intouchable. Avant, les dépôts étaient presque tous
en monnaies étrangères, et maintenant, vous le voyez, 63,5 p. 100 sont en pesos
convertibles. Ce sont des données d’une grande valeur économique. Demandez-le
pour voir au Chicago’s Boys, qui n’arrêtent pas de parler de ça, pour
compliquer les choses de façon que personne n’y comprenne rien et à pouvoir
manipuler l’économie mondiale et exploiter les peuples moins développés) ;
et augmentation sensible des devises récupérées par
On est aussi parvenu à
réduire sensiblement la participation du dollar au total de devises entrant
dans le pays. Ils ont cru pouvoir nous anéantir avec leurs mesures et leurs
prohibitions cruelles imposées aux Etasuniens ou aux personnes d’origine
cubaine vivant aux USA qui ne peuvent plus rendre visite à leurs familles que
tous les trois ans. Ils pensaient pouvoir nous liquider, et les liquidés
aujourd’hui, du point de vue économique, ce sont eux !
Ils ont beau parler de
croissance, et dire que la bourse de valeurs va on ne peut mieux, et blablabla
et blablala, leurs comptes courants accusent un déficit de plus de 800
milliards de dollars. Et comment va Cuba ? Je viens de vous la décrire ici
même, pour que l’Empire l’écoute bien, le comprenne bien, pour qu’il fasse
plancher ses spécialistes besogneux sur le cas cubain, afin qu’ils expliquent
pourquoi Cuba a pu résister autant d’années qu’elle a résisté et vaincre ce
blocus criminel. Presque cinquante ans de blocus, le plus long de l’Histoire.
Merci, ô Empire yankee, de nous avoir fait grandir,
de nous avoir fait gagner en hauteur au fil des ans ! Tout ce que tu as
obtenu, c’est que le sang versé par tous les Cubains qui se sont battus et sont
morts ici et ailleurs ait fini par infliger une défaite ignominieuse à ton
blocus cynique, à tes tentatives criminelles de nous détruire !
Aujourd’hui, tu n’as même pas de médecins à envoyer à
Comment pourraient-ils donc envoyer des médecins en
Afrique ? Tout ce qu’ils peuvent, c’est faire un chèque de vingt milliards
de dollars pour combattre le sida, parce qu’ils ont tout le capital financier
qu’il leur chante, il leur suffit de l’imprimer. Mais ce qu’il leur fait
défaut, c’est le capital humain, qu’ils ne trouvent nulle part. Nous, en
revanche, nous pouvons, parce que nous avons pris les mesures pertinents, après
qu’ils nous ont enlevé, au début de
Aujourd’hui, Cuba compte huit fois plus de
professeurs universitaires qu’elle n’avait d’étudiants au début de
Donc, la participation du dollar dans l’entrée des
devises à Cuba a beaucoup chuté : plus de 90 p. 100 l’an dernier, mais
seulement 30 p. 100 actuellement, ce qui diminue sensiblement les risques
découlant des menaces du gouvernement étasunien.
On a instauré à compter
de 2005 une centralisation rationnelle des décisions concernant l’emploi des
devises. Les transactions à ce titre doivent faire l’objet d’une autorisation
avant tout engagement préalable, ce qui a garanti une plus grande efficacité
des contrats et une sécurité accrue des paiements, tout en contribuant à la
lutte contre le délit et la corruption.
Ce contrôle a aussi
permis d’exécuter avec rigueur les obligations découlant des nouveaux engagements
financiers extérieurs et des dettes renégociées, ce qui a permis au pays
d’avoir accès à de nouveaux financements dans des conditions plus avantageuses.
L’accord souscrit entre
Les échanges
commerciaux entre le Venezuela et Cuba ont dépassé
J’en arrive presque à
ce que vous souhaitez tant, maintenant que le soleil tape plus dure et que mon
budget de temps s’est terminé depuis belle lurette (rires).
TRANSFORMATIONS DU SYSTÈME NATIONAL DE PRODUCTION
ÉLECTRIQUE
Notre peuple sait que
nous sommes lancés dans une grande révolution énergétique.
Le pays a consenti de
gros efforts pour acheter les équipements technologiques et autres nécessaires.
Voilà à peine trois
mois et demi, le 17 janvier, au cours du meeting organisé à Pinar del Río (applaudissements
et exclamations), la première province à avoir été dotée d’une capacité de
production électrique installée suffisante pour s’approvisionner elle-même,
j’ai expliqué à l’opinion publique que le pays avait installé à ce jour de
nouvelles capacités de production de 253 500 kW/h.
Depuis, un appel avait
été lancé afin que, sous la conduite du parti, les pouvoirs populaires et
l’ensemble des organismes, des entreprises, des lieux de travail, des
travailleurs électriques, des bâtisseurs, des transporteurs et des gens
mobilisés redoublent d’efforts et ne perdent pas une minute dans le
terrassement des endroits et l’installation des équipements et des réseaux de
distribution afin de pouvoir installer sans retard les moteurs générateurs qui
fonctionneraient en synchronisation avec le Système de production électrique
nationale.
À ce jour, 1er
Mai, des centaines de groupes électrogènes ont été installées dans tout le
pays, capables de produire 903 000 kW, soit 3,6 fois plus que la capacité existant
lors du meeting du 17 janvier à Pinar del Río (applaudissements).
On a aussi travaillé
d’arrache-pied à un autre programme : l’installation de groupes
électrogènes d’urgence sur des objectifs vitaux de l’économie et des services
en vue de garantir la production d’électricité face à tout imprévu, par exemple
un phénomène météorologique ou une catastrophe naturelle ou provoquée touchant
notre pays.
À cette date,
3 444 groupes électrogènes sont arrivés dans le pays dans ce but, dont
2 755 ont été déjà installés, soit une puissance de 296 228 kW. C’est
grâce aux efforts des brigades de montage et au soutien de la population locale
qu’il a été possible d’exécuter en moins de temps possible des plans assurément
ambitieux. Les groupes électrogènes d’urgence installés à ce jour permettent de
garantir, entre autres, le fonctionnement de :
203 hôpitaux.
311 polycliniques
95 cliniques dentaires
161 banques du sang, foyers de personnes âgées et
d’handicapés moteurs et mentaux, et principales pharmacies
592 boulangeries
180 lieux de production, de conservation et
d’élaboration d’aliments
200 pompes, relais et stations d’épuration
57 écoles de la mission Miracle et du nouveau
programme de formation de médecins latino-américains
77 établissements d’enseignement importants
104 centres de communication graphique, radiophonique
et télévisée.
54 stations météorologiques
33 industries chimico-pharmaceutiques et
biotechnologiques
158 hôtels et installations touristiques
Cinquante-quatre de ces
groupes électrogènes ont été installés dans des hôpitaux de montagne au
Pakistan, dans le cadre de la coopération médicale apportée par notre pays à la
suite du terrible tremblement de terre. Et vingt ont été envoyés aux hôpitaux
boliviens, pour aider ce peuple frère.
On a continué
d’installer de milliers de ces groupes dans notre pays dans ce but. Tous
absolument neufs, et disposant de réserves de pièces détachés pour deux ans. Nouveaux,
standardisés et à consommation minimale. Sept cent cinquante des groupes
d’urgence installés sont d’un minimum de 120 kvA, d’une puissance de
210 000 kW, si bien qu’ils peuvent actuellement venir soutenir la
production d’électricité du pays aux heures pics, libérant le système de la
consommation électrique des centres susmentionnés.
Pour garantir le
fonctionnement des groupes synchronisés et d’autres moteurs, dix usines de
l’industrie sidérurgique et mécanique ont dû consentir de gros efforts,
travaillant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour produire 2 903 citernes
de carburant d’une contenance de 1,5 à
Le 17 janvier 2006 à
Pinar del Río, j’avais affirmé : « Au 1er Mai, nous serons
en mesure de produire 1 million de kW, l’équivalent de 3,3 centrales thermiques
comme l’Antonio Guiteras. » En fait, nous avons dépassé ce chiffre (applaudissements).
Aujourd’hui, 1er Mai, notre puissance installée dépasse
1 100 000 kW si l’on compte les groupes électrogènes synchronisés au
système national et les groupes d’urgence de plus de 120 kvA. Soit 100 000
kW, plus de trois fois la capacité de l’Antonio Guiteras, et ceci en moins de
huit mois. On a mis de six à sept ans à
construire
À ce meeting de janvier, j’avais signalé l’importance
que revêtait l’utilisation du gaz accompagnant le pétrole durant son
extraction, source de pollution qui peut pourtant, une fois purifié d’une
manière simple, servir de carburant pour produire l’électricité la plus
économique du pays. Une fois l’investissement amorti, on peut produire le
kilowatt à moins de deux centimes.
C’est en vue de tirer
parti au maximum de ce gaz d’accompagnement qu’on a complété à
Par ailleurs, les
études, recherches et essais en vue d’utiliser au plus vite l’énergie éolienne
avancent à bon rythme. Nous avons déjà acheté les cent premiers équipements,
qui sont sur le point d’arriver, et surtout des tours pour mesurer la vitesse
de l’air dans toutes les régions fondamentales du pays, dont beaucoup offrent
des perspectives tout à fait favorables. Quand nous disposerons de toute
l’information, on verra dans quels délais ils peuvent être construits. Ce
système s’adapte très bien à l’utilisation de l’énergie éolienne, parce que les
vents sont capricieux et variables. Avec un système comme celui que nous
avions, de grosses centrales, il était absolument impossible d’incorporer ou de
synchroniser l’électricité produite par l’air. Avec notre nouveau système, il
suffirait de huit heures et ce serait déjà économique. Il y a des endroits où le
vent est garanti pendant douze heures, ou quinze ou vingt, et d’autres où,
depuis que les mesures ont commencé, le vent a constamment soufflé à la vitesse
requise pour produire de l’électricité.
On a toujours parlé de
la nécessité de réparer les réseaux en vue de réduire les pertes de
distribution importantes et les chutes de tension qui portent préjudice aux
appareils électriques. Ces questions ont été largement abordées en janvier
dernier au cours de différentes tables rondes télévisées.
Qu’a-t-on fait ces
derniers mois ?
On a exécuté
85 538 actions d’amélioration en vue de conclure l’année, ce qui est
ambitieux, avec un programme conclu à 60 p. 100.
Au 30 avril, on peut
signaler les actions suivantes :
On a réalisé une étude toujours plus complète et
intégrale du potentiel d’économie dans le secteur résidentiel, par la visite de
chaque foyer, cette expérience ayant permis d’étendre cette étude au secteur
public.
Les missions de nos excellents travailleurs sociaux,
avec le soutien des Brigades universitaires de travail social (BUTS) qui se
sont joints avec beaucoup d’enthousiasme à cet effort décisif, ont été
décisives. Tout notre peuple le reconnaît, ses organisations de masse les ayant
accueillis avec enthousiasme dans les quartiers et les communautés en tant que
protagonistes actifs de cette lutte historique.
Notre peuple sait aussi que nous avons adopté des
mesures importantes pour éliminer les vols et le gaspillage de carburant dans
les stations-service et les endroits où il est vendu.
Depuis le 10 octobre 2005, un total de 10 500
travailleurs sociaux sont entrés en action auprès des stations-service, des
raffineries, des centres de distribution et des camions-citernes, si bien que,
depuis, les recettes en liquides pour ventes de carburant ont augmenté en
moyenne, chaque jour, de 2,53 fois. Nous sommes entrés dans une nouvelle étape
de réorganisation du système, ce qui a signifié une victoire importante qui
nous encourage tous dans la bataille que nous livrons décisivement contre les
gaspillages et les vices, élevant la morale révolutionnaire là où la routine et
l’égoïsme l’avaient émoussée.
Mais ce n’est que le début. Nous sommes passés par
une étape d’apprentissage. Il faudra rectifier certaines choses, et nous le
ferons, mais nous avancerons avec la décision la plus résolue en matière
d’économie énergétique, motivés par la conscientisation croissante de notre
peuple au sujet de ces questions vitales et par les bénéfices qui découleront
assurément de cet effort.
Si tous les autres pays du monde consentaient les
efforts que consent Cuba aujourd’hui, les résultats en seraient les
suivants :
Rien ne nous arrêtera !
La patrie ou la mort !
Nous vaincrons ! (Ovation.)