REFLEXIONS DE FIDEL CASTRO
Le débat du Sommet
Les murs, la distance et le temps se sont réduits à zéro. Cela semblait
irréel. Jamais un dialogue semblable entre chefs d’Etat et de gouvernement,
représentant presque tous des pays pillés par le colonialisme et
l’impérialisme, n’avait eu lieu. Aucun fait ne pouvait être aussi didactique.
Le samedi
Le Waterloo idéologique eut lieu lorsque le Roi d’Espagne demanda abruptement
à Chavez : « Pourquoi ne te tais-tu pas ?». A cet instant, tous
les cœurs d’Amérique latine ont vibré. Le peuple vénézuélien, qui devra se
prononcer le 2 décembre prochain, a frémi en revivant les jours glorieux de
Bolivar. Les trahisons et les coups bas que reçoit quotidiennement notre cher
frère ne parviendront pas à modifier ce sentiment de son peuple bolivarien.
Lorsque j'ai écouté Chávez en arrivant à l’aéroport de Caracas, revenant
du Chili, déclarer de sa bouche même les
projets qu’il avait d'aller, comme il l’a fait si souvent, à la rencontre des
foules ; j’étais absolument persuadé qu'étant donné les circonstances
actuelles et la victoire idéologique qu’il avait remporté, un assassin à la
solde de l’empire, un oligarque avili par les réflexes inoculés par la machine
de propagande impériale ou un malade mental, pourrait mettre fin à sa vie.
Il est impossible de ne pas avoir l’impression que l’empire et
l’oligarchie s’efforcent de conduire Chávez vers une impasse, en l’exposant facilement à un coup de feu.
Pour le Venezuela, la victoire ne doit pas se transformer en terrible défaite mais en victoire plus
importante encore, afin d’éviter que
l’impérialisme ne conduise notre espèce au suicide. Il faut continuer le combat
en prenant des risques mais non en jouant tous les jours à la roulette russe ou
à pile ou face. Personne n’échappe aux calculs mathématiques.
Dans de telles circonstances, il vaut mieux utiliser les moyens de
communication modernes qui ont transmit au
monde entier, en direct, les débats du Sommet.
Fidel Castro Ruz