RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO
BUSH l'attend tout d'un coup :
BADABOUM
Badaboum : voilà le mot qui me venait à l’idée.
J’ai consulté un dictionnaire et le mot était bien là, d’origine onomatopéique
et à connotation tragique : badaboum.
Sans doute ne l’ai-je jamais utilisé dans ma vie.
Bush est quelqu’un d’apocalyptique. J’observe son regard, son visage, sa
préoccupation obsessionnelle pour simuler que tout ce qu’il voit sur les
« écrans invisibles » sont des raisonnements spontanés. J’ai ouï dire
que sa voix s’était brisée quand il avait répondu aux critiques de son propre
père au sujet de la politique qu’il mène en Iraq. Il n’exprime que des émotions
et feint toujours d’être rationnel. Il connaît néanmoins la valeur de chaque
phrase et de chaque mot pour le public auquel il s’adresse.
Le drame, c’est que ce qu’il attend coûtera beaucoup de vies au peuple
étasunien.
On ne peut jamais être d’accord, quel que soit le genre de guerre, avec
la tuerie de civils innocents. Personne ne saurait justifier les attaques de
l’aviation allemande contre des villes britanniques lors de
Bush a fait étalage de sa haine du monde pauvre quand il a menacé, le 1er
juin 2002 à West Point, d’attaquer par surprise et à titre préventif
« soixante trous perdus du monde ou plus ».
A qui va-t-on donc faire croire maintenant que les milliers d’armes
nucléaires que possèdent les Etats-Unis, les missiles et les systèmes de
direction précis et exacts qu’ils ont mis au point sont destinés à combattre le
terrorisme ? Serait-ce par hasard à ça que vont servir les sous-marins
perfectionnés que construisent leurs alliés britanniques, capables de faire le
tour de
Le pire du « badaboum » dans lequel Bush place maintenant ses
espoirs est le précédent qu’il a créé par sa manière d’agir lors des événements
du 11 septembre : alors qu’il savait qu’une attaque tragique contre le
peuple étasunien était imminente et qu’il aurait pu la pressentir, voire
l’éviter, il est parti en vacances avec son appareil administratif au grand
complet. Dès le jour de son élection – grâce à la fraude que ses amis de la
mafia de Miami ont concoctée dans le meilleur style d’une république
bananière – et jusqu’à son entrée à
Si quelque chose de semblable se produisait de nouveau avec des
explosifs de n’importe quel type ou de caractère nucléaire, car il y a de
l’uranium enrichi dispersé à foison dans le monde depuis l’époque de
Hier même, Bush se glorifiait d’avoir gagné la bataille sur ses
adversaires du Congrès. Il a maintenant ses cent milliards de dollars, tout
l’argent dont il a besoin pour doubler, comme il le souhaite, le nombre de
soldats étasuniens à dépêcher en Iraq et pour poursuivre le carnage. Les
problèmes dans la région s’aggravent à cause des déclarations incorrectes de
ceux qui se sentent menacés.
Toute opinion sur les derniers exploits du président des Etats-Unis
devient du réchauffé en quelques heures. Ce petit taureau moralement
malintentionné, le peuple étasunien ne peut-il pas non plus le prendre par les
cornes ?
Fidel Castro Ruz
Le 25 mai 2007
19 h 15