Cher Randy
J’ai lu dans la presse que tu allais consacrer
Je n’oublie pas de mon côté qu’en un jour pareil, voilà quarante-neuf
ans, j’ai eu le privilège d’être accueilli par le peuple de la capitale. Je
n’oublie pas non plus le meeting organisé dans l’ancien quartier général de
Columbia. Je me rappelle Camilo et les colombes qui,
cet après-midi-là, illuminèrent la scène où nous rêvions tous de jouir
pacifiquement des droits que nous avions conquis. Je ne l’ai pas mentionné dans
les Réflexions publiées aujourd’hui. Pas plus que nos élections démocratiques
qui se dérouleront le 20 janvier, au cours desquelles choisir un candidat ne
demande pas d’effort. Je suis résolument en faveur du vote uni, qui nous a permis d’éviter la tendance à copier ce
qui se faisait dans les pays de l’ancien camp socialiste, dont le portrait d’un
candidat unique à la fois si solitaire et parfois si solidaire avec Cuba. Je
respecte beaucoup cette première tentative de construire le socialisme grâce à
laquelle nous avons pu poursuivre sur la voie choisie.
Je pourrais signaler aussi que l’un des éditeurs les plus importants des
Etats-Unis lançait aujourd’hui le premier tirage en anglais de Cien Horas con Fidel.
Mais je suis trop conscient que « toute la gloire du monde tient dans un
grain de maïs ».
Voilà pourquoi j’ai pris du temps, car cela fait des jours que je ne
publiais rien, pour écrire au sujet de la professeur Elena Pedraza
à qui l’un des plus importants services de notre pays : la physiothérapie
curative et préventive, doit tant. Elle offre un vrai exemple de communiste, et
il a été tout à fait approprié de lui rendre hommage un 8 janvier.
Quand je me suis souvenu de toi et du programme, il était assez tard, et
c’est pourquoi je t’écris à toute allure dans l’espoir que mon message arrivera
à temps.
Si tu peux, je te prie de consacrer quelques secondes à sa lecture.
Bien à toi.
Fidel Castro Ruz