RÉFLEXIONS DU
COMPAÑERO FIDEL
Le fantôme de
Voilà trois jours, le vendredi 10 octobre, le
monde était toujours ébranlé par l’impact de la crise financière de Wall
Street. Impossible de calculer les millions de dollars en papier-monnaie que
Les ministres des finances du Groupe des 7 ont
décidé d’appliquer les mesures suivantes :
1- Prendre
des mesures décisives et utiliser tous les outils à notre disposition pour
soutenir les institutions financières d'importance systémique et empêcher
qu'elles fassent faillite.
2- Prendre
toutes les mesures nécessaires pour débloquer le crédit et les marchés
monétaires et pour assurer que les banques et les institutions financières
aient un accès large aux liquidités et aux capitaux.
3- Faire
en sorte que nos banques et nos autres intermédiaires financiers majeurs
puissent, quand c'est nécessaire, lever des capitaux de sources publiques comme
privées, en des montants suffisants pour restaurer la confiance et leur
permettre de continuer à prêter aux ménages et aux entreprises.
4- Faire
en sorte que nos programmes nationaux respectifs de garantie des dépôts
bancaires soient robustes et cohérents, de manière à ce que nos petits
déposants puissent continuer à avoir confiance dans la sécurité de leurs
dépôts.
5- Prendre
des décisions, lorsque c'est approprié, pour relancer le marché secondaire de
la dette hypothécaire…
Ce même jour, le secrétaire étasunien du Trésor confirmait que son
gouvernement achèterait des actions bancaires, rejoignant ainsi l’initiative
britannique. Les USA et
Le président Bush n’a pas jugé bon d’assister à cette réunion des
ministres des Finances, qu’il a rencontrés le lendemain. Où était donc, le
vendredi 10 octobre, le chef d’Etat le moins populaire dans l’histoire des USA,
soutenu par à peine 24 p. 100 des citoyens ? Rien moins qu’à Miami, à un
meeting de collecte de fonds au profit des candidats républicains de
Au terme de son ténébreux mandat de huit années à la tête de l’Empire,
il s’enferre tel un maniaque dans son obsession anticubaine. Il n’a même pas pu
compter sur le soutien de
Par pure démagogie,
L’Union européenne, dont le président en exercice est
Sarkozy a affirmé que l’Europe devait s’unir à présent aux Etats-Unis et
à d’autres puissances pour s’attaquer à la racine aux causes de la crise
financière qui a fait sombrer les marchés boursiers.
« Nous irons convaincre nos amis américains de la nécessité d'un
sommet international pour refonder le système financier international », a
déclaré Sarkozy. Ce ne sera pas un cadeau aux banques, a-t-il insisté.
Le président des Etats-Unis, George W. Bush, entre aujourd’hui dans ses
cent derniers jours, sous le coup d’une impopularité record et de l’une des
crises économiques les plus graves des dernières décennies.
De son côté, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a
critiqué aujourd’hui le FMI pour avoir fait des pays avancés des modèles à
suivre, affirmant que leurs règles ne devraient plus primer dans la réforme à
venir du système financier.
« Le monde assiste sans y croire à la crise actuelle qui révèle les
graves faiblesses et erreurs de la politique de pays qui étaient considérés
comme des modèles, qui étaient présentés comme des références en matière de bonne
gouvernance », a affirmé Mantega devant le Comité monétaire et financier
international, le principale organe de direction du FMI.
Face à une économie mondiale qui s’en va à vau-l’eau, le président des
Etats-Unis, installé à ce poste d’une façon si irrégulière et si irresponsable,
a mis dans le pétrin tous ses alliés de l’OTAN et le Japon, son partenaire
militaire, économique et technologique le plus riche et le plus développé dans
le Pacifique.
Miami est aujourd’hui un panier de crabes, et Bush est devenu un
fantôme.
Si les bourses ne se sont pas effondrées davantage, c’est parce qu’elles
ne pouvaient pas tomber plus bas. Aujourd’hui, elles soufflaient, ravies de ces
injections d’argent colossales qui les ont regonflées artificiellement aux
dépens de l’avenir. L’absurde ne peut toutefois s’éterniser. Bretton Woods agonise.
Le monde ne sera plus jamais le même.
Fidel Castro Ruz
Le 13 octobre
2008
17 h 20