RÉFLEXIONS DU COMPAÑERO FIDEL
La tournée de McCain et la destinée manifeste de
Tandis que je préparais ces Réflexions sur les rapports de McCain avec la mafia terroriste anticubaine
de Miami et d’autres questions connexes d’intérêt historique, des nouvelles
fraîches me sont arrivées au sujet de ce personnage que les faucons de l’Empire
catapultent comme substitut de Bush : la visite qu’il entreprendra demain
en Colombie et au Mexique. Il n’est guère
possible de les passer sous silence, parce qu’elles me confortent dans mes
opinions.
« McCain restera deux jours en Colombie à
partir de demain, mardi, puis se rendra au Mexique », informe le journal
panaméen
«
« Quelles raisons peuvent bien pousser les Etats-Unis à dépêcher
une force navale si puissante dans une région en paix, sans puissance
nucléaire, sans conflits ni menaces militaires réelles ? », se demande le
journal. « Ils n’admettront jamais qu’il s’agit là encore de ressources
naturelles, mais il n’est pas du tout fortuit que cette décision ait été prise
alors qu’un changement structurel est en train d’intervenir dans l’économie mondiale,
de sorte que les réserves d’eau douce, les aliments et les ressources
énergétiques deviennent des biens à valeur stratégique importante »,
répond le professeur Khatchik der Ghougassian,
spécialiste des questions de sécurité à l’Université argentine de San Andrés.
Le professeur ajoute : « Ils ne cachent pas l’importance
immense que revêtent les mers du Sud du continent et ils admettent qu’ils
augmenteront leur capacité d’action, si bien que
« James Stavridis, chef du Commandement
Sud – poursuit Clarín
– a ajouté au trafic de drogues la lutte contre le terrorisme et la possibilité
de contrer l’émigration massive des réfugiés provenant de pays tels que Haïti
et Cuba. James Stevenson, chef de la marine du Commandement Sud, a précisé que
ses bâtiments parviendront jusqu’à l’énorme système fluvial d’Amérique du Sud,
naviguant dans des eaux marron plutôt que dans les eaux bleues traditionnelles.
Bref, il s’agit de contrôler l’intérieur du territoire latino-américain. »
« Le Commandement Sud déploie une activité sociale, telle que la
distribution de nourriture ou de médicaments, ce qui lui permet de convaincre
le Congrès étasunien que cette pénétration est justifiée », ajoute le
journal argentin.
De son côté, El Universal de Mexico, écrit sous le titre :
« John McCain ira de la basilique à Iztapalapa » : « John McCain
ne se rendra pas au Mexique qu’à des fins politiques. Ou plutôt des fins
politiques de son parti. Le candidat républicain visitera la basilique de
Guadalupe. Il visitera aussi un des quartiers chauds de Mexico. »
« La visite que McCain fera en Colombie
et au Mexique c0ntraint son équipe de collaborateurs à faire des heures
supplémentaires, même les week-ends. Samedi soir, un toast d’adieu après la
clôture de
Alors que les commentaires sur le candidat républicain se succèdent, on
apprend que 52 521 personnes possédant plus d’un million de dollars vivent dans
le Sud de
McCain, dont on ignorait à ce jour la dévotion religieuse, pense qu’en priant
dans la basilique de Guadalupe, il pourra duper les catholiques, les
protestants, les Blancs, les Noirs, les Indiens et les métis dans des pays où,
contrairement à Miami, la pauvreté extrême s’aggrave de jour en jour.
Granma a publié aujourd’hui à la une :
« Amende à une compagnie aérienne
aux USA pour violation de blocus contre Cuba », tandis qu’un organe
de presse mexicain affirme qu’environ 57 000 Cubains sont arrivés dans ce
pays de 2005 à 2007. Vingt mille Cubains sont autorisés tous les ans à émigrer directement
aux USA, voyageant d’une façon sûre ; enfants et adultes ont reçu une
bonne éducation et sont en bonne santé. C’est un sacrifice que Cuba fait au nom
de la réunification des familles.
Ceux qui, attirés par la cynique Loi d’ajustement cubain, le font
directement ou par des pays tiers soit clandestinement soit sous n’importe quel
subterfuge légal, commettent non seulement une faute morale méprisable, mais
privent aussi notre économie de spécialistes et de personnels qualifiés. C’est
là un vol de cerveaux et de bras éhonté que notre patrie a le devoir, dans le
cadre de sa lutte héroïque, de combattre fermement.
Je publierai un autre jour les réflexions que j’avais préparées. Il vaut
la peine de connaître la vraie histoire.
Fidel Castro
30 juin 2008