RÉFLEXIONS
DU COMPAÑERO FIDEL
(Deuxième
partie)
En 1914, quand éclata
Devant
une telle félonie, des milliers d’étudiants protestèrent sur la place Tienanmen
le 4 mai 1919. C’est là que débuta le premier mouvement nationaliste à
triompher en Chine, qui prit le nom du 4-Mai et réunit petite bourgeoise et
bourgeoisie nationaliste, ouvriers et paysans.
Le
courant nationaliste, qui avait surgi fin XIXe-début XXe
siècles, se consolida avec la fondation du Kuomintang, autrement dit le Parti
national du peuple dirigé par le docteur Sun Yat-sen, un intellectuel et
révolutionnaire progressiste très influencé par
Le
Parti communiste chinois vit le jour à un congrès qui se tint du 23 juillet au
Le
mouvement communiste s’attacha à réunifier
Sun
Yat-sen étant décédé en mars 1925, son successeur Tchiang Kai-chek s’attacha à
contrôler rigidement le Sud de
Tchiang
Kai-chek, qui ne sympathisait pas avec la doctrine communiste, lança en 1927
une répression à grande échelle contre les communistes au sein de l’Armée
nationale révolutionnaire, des syndicats et d’autres secteurs sociaux du pays,
en particulier à Shanghai. Il réprima aussi fortement l’aile gauche du
Kuomintang.
Après
avoir occupé
Réunissant
ceux qui avaient réussi à échapper à la trahison de Tchiang Kai-chek en 1927,
Mao Zedong se replia dans les montagnes des provinces du Jiangsu et du Fujian
et y établit sur un vaste territoire le centre de sa résistance armée, à partir
d’un puissant noyau de communistes conséquents et bien organisés : ce fut
Faisant
face aux forces nationalistes très supérieures de Tchiang Kai-chek, environ
cent mille combattants chinois conduits par Mao entreprirent en 1934 ce qui fut
connu comme
La
seconde Guerre sino-japonaise éclata le
De
Pékin, elle marcha sur Nankin (Nanjing), siège du gouvernement de Tchiang
Kai-chek, déclenchant une des campagnes terroristes les plus horribles des
guerres modernes : Nanjing et d’autres villes furent rasées ; des
dizaines de milliers de femmes furent violées ; des centaines de milliers
de personnes furent brutalement assassinées.
Le
Parti communiste chinois avait donné la priorité à la lutte pour l’unité
nationale face au plan du Japon de s’emparer de cet énorme pays et de ses
ressources naturelles et de soumettre plus de cinq cent millions de Chinois à
une servitude impitoyable. Le Japon était en quête d’espace vital. Sa conduite
fut un mélange de capitalisme et de racisme, la version japonaise du fascisme.
Le
Front uni antijaponais était déjà constitué en 1937. Les nationalistes eux
aussi étaient conscients du danger. Le Japon occupa la plupart des villes
côtières. A la fin de
Durant
cette guerre épique, les communistes intensifièrent leur lutte contre les
envahisseurs, leur causant des pertes sensibles.
Les
Etats-Unis aidèrent les communistes et les nationalistes. Sur le point d’entrer
à leur tour en guerre, ils demandèrent au gouvernement chinois l’autorisation
de dépêcher une escadrille de volontaires. C’est ainsi que les Tigres volants
virent le jour. Roosevelt envoya à leur tête le capitaine à la retraite Claire Lee
Chennault, qui exprima son admiration devant la discipline, les tactiques et
l’efficacité des combattants communistes.
Les
Etats-Unis entrèrent finalement en guerre en décembre 1941, après l’attaque de
Pearl Harbor. Toutefois, le Japon ne put
déplacer à aucun moment de Chine ses troupes d’élite qui se montaient à un
million de soldats en 1945.
Tchiang
Kai-chek, que l’administration Truman – laquelle, en un acte de terreur,
utilisa des armes atomiques sur la population civile du Japon – avait converti
en l’homme fort des Etats-Unis, reprit sa guerre civile anticommuniste, mais
ses troupes démoralisées ne purent résister à la vague irrépressible de l’Armée
populaire chinoise.
Quand
cette guerre-ci prit fin, en octobre 1949, les troupes de Tchiang Kai-chek,
soutenues par les Etats-Unis et voyageant à bord de leur Septième Flotte, s’enfuirent
à Taiwan où elles établirent un gouvernement anticommuniste pleinement soutenu
par Washington.
Bien
avant que Troie n’ait vu le jour et que L’Illiade
et L’Odyssée, des créations
assurément merveilleuses de l’intelligence humaine, ne circulent dans les
villes-Etats grecques, une civilisation touchant des millions de personnes se
développait déjà sur les vastes rives du Fleuve jaune.
La
culture chinoise plonge ses racines dans la dynastie Zhou, qui remonte à deux
mille ans avant notre ère. Son écriture particulière se base sur plusieurs
milliers de signes graphiques représentant généralement des mots ou des
morphèmes, un terme de la linguistique moderne peu connu du public non
familiarisé avec ce thème. Nous sommes loin de comprendre la magie mystérieuse
de cette langue dont l’apprentissage développe l’intelligence naturelle des
enfants chinois.
De
nombreux produits ayant vu le jour en Chine, comme la poudre, la boussole et
d’autres, étaient absolument inconnus dans le Vieux Monde. Si les vents
soufflaient en sens inverse de la route suivie par Colomb, les Chinois auraient
peut-être pu découvrir l’Europe.
Taiwan
est gouverné depuis 2000 par un parti dont la politique néolibérale et
pro-impérialiste était encore pire que la politique traditionnelle du
Kuomintang, farouchement opposé au principe d’une seule Chine proclamé historiquement
par le Parti communiste. Cette question épineuse risquait de faire éclater une
guerre aux conséquences imprévisibles, tel un moderne épée de Damoclès
suspendue sur la tête de plus de 1,3 milliard de Chinois.
L’élection
à Taiwan, le 23 mars dernier, du candidat de l’ancien parti qui fut la base
politique de Tchiang Kai-chek, a
constitué sans aucun doute, dans les faits, une victoire politique et morale de
Selon
les informations d’agences, sa défaite a été écrasante : seulement 4,4
millions de voix sur les 17 millions de personnes ayant le droit de vote.
Le
nouveau président prendra possession le 20 mai. « Nous signeront un traité
de paix avec
Les
dépêches annoncent que « Ma Ying-jeou est partisan de la création d’un
marché commun avec
Ce
message laconique est éloquent.
Des
ouvrages rédigés par des prestigieux chercheurs étasuniens ont révélé ce qui
s’est passé sur le territoire chinois du Tibet.
Kenneth
Conboy décrit dans La guerre secrète de
En
deux siècles, aucun pays au monde n’a reconnu le Tibet comme une nation
indépendante, tous le considérant comme partie intégrante de
Quand
Un
autre ouvrage – en fait, une apologie de
Le dalaï-lama,
décoré de
Il a
par ailleurs qualifié la guerre en Afghanistan de « libération »,
celle de Corée de « quasi-libération » et celle du Vietnam d'
« échec ».
J’ai
résumé des données tirées d’Internet, en particulier du site Rebelión. Faute d’espace et de temps, je n’ai pas
mentionné les pages de chaque ouvrage où apparaissent textuellement les
citations que je leur ai empruntées.
Il
existe un mal appelé sinophobie, assez généralisé dans les milieux occidentaux
accoutumés du fait de leur éducation et de leur culture différentes à mépriser
tout ce qui vient de Chine.
J’étais
encore un enfant qu’on parlait déjà du « péril jaune ».
Pourquoi
l’impérialisme s’entête-t-il donc tant à clouer
Jadis,
je veux dire voilà cinquante ans, ce fut pour lui refuser ses droits,
héroïquement gagnées, de membre permanent du Conseil de sécurité ;
ensuite, ce fut pour les erreurs qui conduisirent aux protestations de
Tienanmen où l’on déifiait
La
législation de
La
campagne orchestrée contre
Le
gouvernement cubain a émis une déclaration de soutien catégorique à
La
religion n’est pas un obstacle à l’entrée dans notre Parti communiste.
Je
respecte le droit du dalaï-lama à croire, mais je ne suis pas obligé de croire
en lui.
J’ai bien des raisons de croire à la victoire
chinoise.
Fidel Castro Ruz
Le 31 mars 2008
17 h 15