Réflexiones du compañero
Fidel
LA RÉVOLUTION BOLIVIENNE ET L’ATTITUDE DE CUBA
J’ai souvent pensé ces jours-ci n’avoir pas à écrire le lendemain et
pouvoir consacrer une partie de mon temps à lire et à étudier, comme je l’ai
fait tant de fois. Mais les événements importants qui se sont déroulés ces
dernières semaines en rapport avec l’économie et la politique mondiales et des
faits tels que ceux qui se passent en Bolivie me l’ont empêché.
Je suis entré en communication
avec Dausá à
La qualité du recensement
électoral a été reconnue, on le sait, par différentes organisations
internationales, dont l’OEA et l’Union européenne, en rien des sympathisants de
la gauche, qui ont pu compter sur des services spécialisés dont les analyses
leur a permis de l’approuver comme l’un des plus sérieux du continent.
Et pourtant, les autorités des
cours de cinq des neufs départements boliviens – le Beni, le Pando, le Potosí,
La Paz et le Tarija – l’ont contesté en complicité évidente avec l’opposition.
Le parti le plus puissant au
Parlement et dans tout le pays est le Mouvement au socialisme, le MAS d’Evo Morales, qui compte 72 députés sur 130
à la Chambre. Les autres députés appartiennent au Parti démocrate social
(PODEMOS), la seconde force politique nationale constituée par de vieux
partisans du général Bánzer et des représentants d’autres forces politiques
traditionnelles, et le Mouvement national révolutionnaire (MNR). Le PODEMOS
représente l’oligarchie ; il est dirigé par Jorge Quiroga, qui avait été
le vice-président de Bánzer et qui avait assumé la présidence peu de temps
avant sa mort.
Le MNR, la troisième force
politique, est dirigée par Mme Mirtha Quevedo. Il compte moins de parlementaires
qui s’opposent au MAS.
L’Unité nationale fait aussi
partie de l’opposition au Parlement bolivien.
Vis-à-vis de Cuba, les
principales organisations politiques de l’opposition ne se caractérisent pas
par l’hostilité.
Une vaste délégation
bolivienne formée de Carlos Borth, sénateur de PODEMOS ; de Roberto Ruiz,
sénateur du même parti ; de César Navarro, partisan d’Evo et très
positif ; de Mario Justiniano, député du MNR, critique d’Evo ; d’Hugo
Moldiz, directeur de l’hebdomadaire La
Época, très bon ami de Cuba et excellent écrivain, et de Guido Rivero,
secrétaire exécutif de la Fondation bolivienne pour la démocratie multipartite,
qui a organisé ce voyage du 11 au 15 mars. nous a rendu visite récemment,
après le référendum constitutionnel de janvier. La délégation a été prise
en charge par des compagnons du
département international de notre parti.
Le président Evo Morales fait
l’impossible pour préserver l’unité et la coopération de toutes les forces
politiques au service du développement de la Bolivie, évitant des positions
extrémistes qui pourraient couler la Révolution. Comment pourrait-il d’ailleurs
être taxé d’extrémiste alors qu’il a consulté les électeurs pour qu’ils disent
si un individu pouvait posséder cinq mille ou dix mille hectares de terre
! Evo a créé pour la première fois dans l’histoire de la Bolivie une importante
réserve de devises convertibles qui lui permet maintenant de faire face à la
grave crise financière internationale ; il a liquidé l’analphabétisme en
espagnol, en aymara et en quechua en moins de trois ans ; il a garanti à
toute la population pauvre un revenu minimal ; il récupère les sources
d’énergie et force l’admiration du monde au profit de la Bolivie.
Notre peuple contribue à ses
efforts par son expérience en matière d’éducation et de santé. Des milliers de
nos compatriotes y prêtent leurs services dévoués.
Nos médecins ont fait
La
Mission Miracle y a opéré à ce jour
Environ 5 000 jeunes Boliviens
font des études de médecine à Cuba.
C’est là notre modeste
contribution au peuple frère bolivien qui a été le plus pauvre et le plus
exploité d’Amérique latine.
Fidel Castro Ruz
Le