RÉFLEXIONS
DU COMPAÑERO FIDEL
Le chant du cygne des riches
Les oligarques chiliens ont crié comme un putois à cause de la visite de la
présidente Michelle Bachelet à Cuba.
Le sous-secrétaire chilien aux
Relations extérieures, Alberto Van Klaveren, a affirmé
que j’avais avancé dans mes Réflexions d’hier des idées strictement personnelles.
Exact : elles ne prétendaient rien d’autre.
J’ai reçu la
chef d’État chilienne avec le plus grand respect. Je n’ai pas utilisé un seul
mot qui aurait pu blesser l’illustre visiteuse. Simple preuve de bon sens. J’estimais que c’était un
devoir élémentaire de la recevoir, même si cela impliquait pour moi un effort
supplémentaire compte tenu des heures passées à converser puis à écrire au
sujet de notre rencontre.
J’ai choisi plusieurs photos prises par un collaborateur
de l’époque où j’étais chef d’État et je les lui ai remises pour qu’elle décide
de leur usage. Pour ma part, je ne les ai pas utilisées.
Pourquoi un tel esclandre oligarchique au sujet de cette
rencontre ?
Pourquoi affirme-t-on, selon l’agence ANSA, que mes
paroles constituent « une interprétation historique de thèmes tout à fait
révolus » ?
Je n’ai d’autre engagement qu’envers la vérité
historique, et l’Histoire atteste qu’en proclamant l’indépendance de la Bolivie,
le Libertador
de l’Amérique, Simón Bolívar, lui assigna une large
bande de la côte sud-américaine donnant sur l’océan Pacifique, entre les 22e
et 23e parallèles. L’Histoire atteste aussi que le désert de
l’Atacama fut inclus dans le territoire de la jeune Bolivie lors de la victoire
sur l’Empire espagnol.
Le guano, le nitrate, le cuivre et d’autres précieux
minerais découverts plus tard faisaient partie de ce territoire. J’ai été bien
modéré en affirmant qu’on ignorait si ces minerais étaient chiliens ou
boliviens, une manière diplomatique de dire les choses, parce que je pense
qu’en fin de compte, Bolívar avait rêvé d’une Amérique latine unie, plus grande
par sa conception que par ses richesses.
De toute façon, nul ne peut ôter son éclat et sa transcendance
au moment historique que signifiera après-demain l’approbation ou le rejet de
l’amendement à la Constitution vénézuélienne.
Pour ma part, je serai toujours fidèle au peuple héroïque
qui a sacrifié tant de vies à compter du
Fidel Castro Ruz