Réflexions du compañero Fidel
ALMEIDA EST PLUS VIVANT QUE JAMAIS
Voilà des heures que je suis à la télévision l’hommage que tout le pays
rend au comandante de la Revolución
Juan Almeida Bosque. Je pense que faire face à la mort était pour lui un devoir
comme chacun de ceux qu’il a remplis au long de sa vie ; il ne savait pas,
pas plus que nous, à quel point la nouvelle de son absence physique nous
attristerait.
J’ai eu le privilège de le connaître : jeune Noir, ouvrier, combatif,
qui fut tour à tour chef de cellule révolutionnaire, combattant de la Moncada,
compagnon de prison, capitaine de peloton au débarquement du Granma, officier de l’Armée rebelle –
dont l’avancée durant le violent combat de l’Uvero fut paralysée par une balle
en pleine poitrine – commandant de colonne nommé pour ouvrir le IIIe
Front oriental, compagnon qui partagea la direction de nos forces lors des
dernières batailles victorieuses qui renversèrent la tyrannie.
J’ai été un témoin privilégié de sa conduite exemplaire durant plus de cinquante
ans de résistance héroïque et victorieuse, dans la lutte contre les bandes
armées, lors de la contre-attaque de Playa Girón, au cours des missions
internationalistes, durant la résistance au blocus impérialiste.
J’écoutais avec plaisir certaines de ses chansons, en particulier celle où
vibre l’émotion rentrée de celui qui, quand la patrie l’appelle « à
vaincre ou à mourir », fait ses adieux à des rêves humains. J’ignorais
qu’il en avait écrit plus de trois cents, qui s’ajoutent à son œuvre littéraire,
source de lectures agréables et de faits historiques. Il défendait des
principes de justice qui seront défendus à toutes les époques tant qu’il y aura
des êtres humains qui respirent sur la Terre.
Ne disons pas qu’Almeida est mort. Il est plus vivant que jamais !
Fidel Castro Ruz
Le