Réflexions du compañero Fidel
LE ONZIÈME PRÉSIDENT DES
ÉTATS-UNIS
Mardi
dernier, le
Nul ne
pourrait douter de sa sincérité quand il affirme qu’il fera de son pays un
modèle de liberté, de respect des droits de l’homme dans le monde et de
l’indépendance des autres peuples. Ceci dit sans vouloir offenser qui que ce
soit, bien entendu, hormis les misanthropes un peu partout dans le monde. Il a
déjà affirmé sans ciller que la prison et les tortures cesseraient
immédiatement sur la base illégale de Guantánamo, ce qui commence à jeter le
doute chez ceux qui rendent hommage à la terreur comme instrument inéluctable
de la politique extérieure de leur pays.
Le
visage intelligent et noble du premier président noir des États-Unis depuis
leur fondation comme République
indépendante voilà deux siècles et un tiers s’était transformé sous
l’inspiration d’Abraham Lincoln et de Martin Luther King au point qu’il est
devenu un symbole vivant du rêve américain.
Néanmoins,
même s’il a surmonté bien des épreuves, Obama n’a pas encore affronté la
principale de toutes : que fera-t-il très bientôt quand l’immense pouvoir
qu’il vient de saisir s’avérera absolument inutile pour surmonter les
contradictions insolubles, parce qu’antagonistes, du système ?
J’ai
réduit la fréquence de mes Réflexions comme je me l’étais proposé pour l’année
en cours, afin de ne pas embarrasser ni de contrarier les compañeros du parti et de l’État compte tenu des décisions qu’ils doivent
prendre constamment face aux difficultés objectives découlant de la crise
économique mondiale. Je vais bien, mais
– j’insiste – aucun d’eux ne doit se sentir engagé par mes Réflexions
éventuelles, ni par la gravité de mon état ni par ma mort.
Je
révise les discours et les documents que j’ai élaborés tout au long de plus
d’un demi-siècle.
J’ai
eu le rare privilège d’observer les événements pendant très longtemps. Je
reçois des informations et je réfléchis sereinement sur les faits. J’espère ne
pas jouir de ce genre de privilège dans quatre ans, quand la première période
présidentielle d’Obama aura conclu.
Fidel Castro
Ruz