Réflexions du compañero Fidel
LA RÉUNION DU G-20
C’est demain que débute la réunion du G-20, des pays
les plus développés et les plus riches de la planète : les États-Unis, le
Canada, l’Allemagne,
Il s’agit d’une réunion entre les gros producteurs de
machines et d’articles industriels et les gros fournisseurs de matières
premières qui, durant un demi-millénaire après
Ils auraient découverts dans ce dernier pays, dont ils
possédaient des échos à travers les commerçants de soie et d’autres produits
précieux que convoitaient l’aristocratie et la bourgeoise européenne naissante,
une civilisation fabuleuse dotée du langage écrit, d’un art raffiné,
d’agriculture, de métaux, de poudre, ainsi que de principes fort avancés en
matière d’organisation politique et militaire, dont des armées fortes parfois
de dizaines, voire de centaines de milliers de cavaliers.
Ils étaient sur le point de naufrager quand ils
touchèrent terre à proximité de Cuba, notre île dont Colomb prit possession peu
après au nom du roi d’Espagne. Aurait-il pu le faire s’il était vraiment arrivé
en Chine, selon son intention ? Son erreur a coûté à ce continent-ci des
dizaines de millions de vie perdues dans le partage de l’Amérique, en vertu
d’une bulle papale, entre deux règnes de la péninsule ibérique au milieu des
conflits constants de la noblesse médiévale.
Comme le signalait le génial peintre indien Oswaldo
Guayasamín, la conquête en soi et la recherche d’or et d’argent coûtèrent à
ceux qui peuplaient ce continent, berceau d’importantes civilisations,
soixante-dix millions de vies.
L’Afrique noire peut aussi dire à son tour ce qu’a
signifié cette conquête pour des millions de ses enfants, arrachés de là et
vendus comme esclaves sur ce continent-ci.
L’oligarchie multimillionnaire qui, représentée par
des chefs d’État ou de gouvernement, se réunira à Canne avec les représentants
de presque six milliards d’habitants qui aspirent à ce que leurs peuples
puissent mener une existence digne, devrait réfléchir à ces réalités.
Ces pays prétendent monopoliser les technologies et
les marchés par les brevets, les banques, les moyens de transport les plus
modernes et les plus coûteux, la maîtrise cybernétique de complexes procès de
production, le contrôle des communications et des médias afin de duper le
monde.
Maintenant que les habitants de notre planète se
montent à sept milliards, les États qui n’en représentent qu’un sur sept et
dont les populations, à en juger par les protestations massives qui se
déroulent en Europe et aux États-Unis, ne semblent guère satisfaits, mettent en
danger la survie de notre espèce.
Quelqu’un pourrait-il oublier que les États-Unis ont
saboté l’Accord de Kyoto à un moment où l’on disposait d’un peu plus de temps
pour empêcher une catastrophe, compte tenu des changements climatiques qui se
produisent à vue d’œil ?
Une autre réunion des chefs d’État et de gouvernement vient
de se tenir les 28 et 29 octobre : ceux des pays ibéro-américains. Au
nombre des calamités que les peuples hispanophones et lusophones ont dû
supporter, il y a qu’ils vivent dans la région du monde où la distribution des
richesses est la plus inégale. Bruno Rodríguez Parrilla, notre ministre des
Relations extérieures, après être intervenu à New York à la session de l’ONU
sur le blocus appliqué à Cuba, s’est rendu à Asunción, la capitale du Paraguay,
où il s’est dit des choses extrêmement intéressantes sur la crise qui secoue
l’Union européenne.
Le nouveau Premier ministre portugais s’est plaint
amèrement que l’Union européenne se retrouve épuisée et sans fonds après avoir
sauvé
Les dirigeants ibériques doutent que l’engagement
contracté envers
Les dépêches informaient ce matin des dures
conséquences qu’ont entraînées les pluies sans précédent qui se sont abattues
sur
En revanche, l’information que
C’est à travers ce prisme qu’il faut analyser chaque
mot prononcé au Sommet du G-20.
Fidel Castro Ruz
Le 2 novembre 2011
20 h 54