UNE VOLONTÉ DE FER
(Deuxième et dernière partie)
Quand
les pires actes eurent lieu contre Cuba en 1976, spécialement la destruction en
plein vol d’un avion de passagers cubain qui avait décollé de
Bush
père était un important fonctionnaire des services de renseignement étasuniens
quand ceux-ci reçurent la mission d’organiser la contre-révolution à Cuba.
Le
crime monstrueux de
En
juin de cette année-là,
Orlando
Bosch et Posada Carriles, des agents de
Les
autorités arrêtèrent les individus impliqués et les extradèrent au Venezuela.
Le
scandale fut tel que le gouvernement de ce pays, alors allié des États-Unis et
complice de leurs crimes au Venezuela et ailleurs, fut contraint de les
traduire en justice.
Quand
Gerald Ford avait succédé à Richard Nixon, les tentatives d’assassinat de
dirigeants étrangers avaient causé un tel scandale qu’il interdit aux
fonctionnaires de son administration d’y participer. Et le Congrès avait refusé
les fonds requis pour la sale guerre contre le Nicaragua. Un Posada Carriles s’avérait nécessaire :
Pour
être bref, j’omets de nombreux facteur de cette histoire brutale.
On a
du mal à comprendre que l’illustre prix Nobel qui préside l’administration
étasunienne ressasse à son tour l’idée stupide que Cuba est un pays terroriste,
qu’il continue de maintenir en prison, séparés les uns des autres et dans des
conditions inhumaines, les quatre antiterroristes cubains – une peine que les
USA n’infligent à aucun citoyen d’aucun autre pays qui est leur adversaire, à
plus forte raison quand les autorités militaires étasuniennes elles-mêmes ont
reconnu qu’ils n’avaient pas fait courir de risque à leur sécurité – et qu’il
interdit à René González de rentrer dans sa famille et dans sa patrie.
Le
dimanche 9 octobre, où il a transmis son message courageux au peuple cubain,
René en a enregistré et filmé un autre, tout aussi fraternel, intitulé Message à Fidel et à Raúl.
Suivant les conseils de Ricardo Alarcó, président de
notre Assemblée nationale, aucun d’eux n’a été divulgué tant que le
fonctionnaire de la cour fédérale de
Ceci
fait, je me réjouis de faire connaître textuellement à notre peuple ce message
qui honore tant nos héros et exprime leur attitude exemplaire et leur volonté
de fer :
Cher comandante:
Avant tout une étreinte, mes remerciements, mes sentiments d’estime, non
seulement pour tout l’appui que vous nous avez apporté, pour la façon dont vous
avez mobilisé la solidarité internationale en notre faveur, mais aussi, et tout
d’abord, pour nous avoir servi d’inspiration, pour avoir été l’exemple que nous
avons suivi durant ces treize années et pour avoir été pour nous un drapeau
derrière lequel nous n’allions jamais cesser de marcher.
Pour nous, cette mission n’a été que la continuation de tout ce que vous
avez fait, vous, de ce que votre génération a fait pour le peuple cubain et
pour le reste de l’humanité.
C’est pour moi un plaisir énorme de vous adresser ce message, de vous
envoyer cette étreinte provisoire par ce moyen, car je sais que nous nous la
donnerons finalement en vrai, même si nos adversaires font l’impossible pour
l’empêcher. Je sais que nous rentrerons, tous les Cinq, parce que vous nous
l’avez promis et parce que vous avez mobilisé l’énergie, le meilleur de
l’humanité, la volonté du monde entier pour que ça arrive.
C’est pour nous un honneur de servir la cause que vous avez inspirée dans
le peuple cubain, de vous suivre, de suivre le chemin que vous-même et Raúl avait frayé, et nous ne manquerons jamais de mériter
cette confiance que vous avez déposée en nous.
À vous deux, à vous Fidel, et à Raúl qui nous
guide maintenant à cette nouvelle étape difficile, complexe, mais glorieuse
dans laquelle nous sommes entrés pour briser la dépendance économique qui nous
lie encore et qui nous empêche de parvenir à édifier la société que nous
voulons, je vous adresse l’étreinte des Cinq, je vous dis que nous vous avons
toujours fait confiance. Quand nous étions seuls en cellules disciplinaires,
quand nous étions coupés du monde, quand nous ne recevions pas de nouvelles,
quand mes quatre frères ne savaient rien de leur famille parce qu’on ne pouvait
rien leur dire, nous vous avons toujours fait confiance, nous savions que vous
n’abandonneriez pas vos enfants, parce que nous avons toujours su que
Et tout en étant convaincu que nous ne méritons pas tous les honneurs qu’on
nous a réservés, je peux vous dire en tout cas que nous consacrerons ce qu’il
nous reste de vie à les mériter, parce que vous nous inspirez, parce que vous
êtes le drapeau qui nous a appris comment nous devions nous porter, et que nous
nous efforcerons jusqu’à la fin de nos jours de mériter la confiance que vous
avez déposée en nous.
Je suis ici, maintenant, dans une tranchée d’où je poursuivrai le même
combat auquel vous nous avez convoqué, et je continuerai jusqu’au bout, jusqu’à
ce que justice soit faite, à suivre vos ordres, à faire ce qu’il faut.
Et je vous, Fidel et Raúl : « Comandantes, tous les deux, à vos ordres ! »
Fidel Castro Ruz
Le 17 octobre 2011
22 h 35