Réflexions du compañero
Fidel
« LES CHAUSSONS ME SERRENT »
Tandis
que les réacteurs sinistrés lancent de la fumée radioactive sur le Japon et que
des avions au profil monstrueux et des sous-marins atomiques déversent leurs
charges meurtrières télécommandées sur
Certains
de ses auditeurs ont dû rester estomaqués dans ce « Centre culturel »
de Santiago-du-Chili.
Quand
le président a scruté anxieusement son public après avoir mentionné la perfide
Cuba, attendant une salve d’applaudissements, un silence glacial lui a répondu.
Dans son dos – ah, bienheureux hasard ! – parmi les drapeaux
latino-américains, il y avait précisément celui de Cuba.
S’il
avait regardé une seconde par-dessus son épaule droite, il aurait vu – telle
une ombre – le symbole de
Il
faut être sans doute extraordinairement irréfléchi pour penser que les peuples
de Notre Amérique applaudiraient au cinquantième anniversaire de l’invasion
mercenaire de Playa Girón,à cinquante
ans de blocus économique criminel d’un pays frère, à cinquante ans de menaces
et d’attentats terroristes qui ont coûté des milliers de vies, à cinquante ans
de projets d’assassinat des dirigeants d’une révolution historique.
J’ai
senti qu’il parlait de moi.
Oui,
j’ai prêté service à
Quand
je suis tombé malade, j’ai renoncé sans hésitation à toutes mes responsabilités
étatiques et politiques, même à celle de Premier secrétaire du Parti, et je
n’ai jamais tenté de les exercer après mon Adresse du 31 juillet 2006, même
quand j’ai recouvré en partie ma santé plus d’un an après, bien que tout le
monde ait continué de m’appeler affectueusement
de cette manière.
Mais
je suis et resterai ce que j’ai promis d’être : un soldat des idées, tant
que je pourrai penser ou respirer.
Quand
on a interrogé Obama au sujet du coup d’État contre l’héroïque président
Salvador Allende, fomenté comme tant d’autres par les États-Unis, et de la mort
mystérieuse d’Eduardo Frei Montalva, assassiné par des agents de
Le
commentaire de la télévision chilienne à la fin de son discours a été on ne
peut plus exact : Obama n’a rien à offrir au continent.
Pour
ma part, je ne veux pas donner l’impression que j’éprouve de la haine envers
lui, encore moins envers le peuple étasunien, dont, je le reconnais, beaucoup
de fils ont contribué à la culture et à la science.
Obama a encore un
déplacement à faire, demain matin, en El Salvador. Là, il va falloir qu’il
s’ingénie pas mal, parce que les armes et les instructeurs reçus des
administrations étasuniennes ont fait couler bien du sang dans ce pays frère.
Je lui
souhaite un bon voyage et un peu plus de… bon sens.
Fidel Castro Ruz
Le 21 mars 2011
21 h 32