Réflexions du compañero Fidel
LE PRIX NOBEL
DE
C’est à peine
si je parlerai du peuple cubain qui a liquidé un jour la domination des
États-Unis de sa patrie, quand le système impérialiste était au faîte de sa puissance.
Des hommes et des femmes de tous âges ont défilé le
1er Mai sur les places les plus symboliques de toutes les provinces
du pays.
Notre Révolution s’est instaurée là où l’Empire
l’attendait le moins, sur un continent où il régnait en maître absolu.
Cuba a été le dernier pays à briser le joug
colonial espagnol et le premier à se débarrasser de l’odieuse tutelle
impérialiste.
Mais je pense surtout aujourd’hui à notre sœur,
Cuba n’a pas besoin d’expliquer pourquoi elle a été
solidaire non seulement des pays de ce sous-continent mais aussi de beaucoup
d’autres d’Afrique et d’autres régions du monde.
La Révolution bolivarienne a aussi été solidaire
avec notre patrie, au point que son appui a eu une grande importance durant les
années de
Coopérer avec d’autres peuples exploités et pauvres
a toujours constitué pour les révolutionnaires cubains un principe politique et
un devoir envers l’humanité.
Je me réjouis énormément de constater, comme j’ai
pu le faire hier grâce à Venezolana de Televisión et à TeleSur, l’impact
profond que
J’ai prêté attention à la foule énorme qui s’est
réunie sur les places et avenues de Caracas, en particulier aux déclarations
spontanées de citoyens interviewés qui transmettaient une émotion et un espoir
que j’ai rarement vus, voire jamais. On pouvait constater que l’immense
majorité de la population est constituée de modestes travailleurs. Une vraie
bataille d’idées est en train de se dérouler là fortement.
Rafael Correa, le président équatorien, a déclaré
intelligemment que, plutôt qu’une époque de changement, nous vivions un
changement d’époque. Hugo Chávez et lui sont chrétiens. Obama, en revanche,
qu’est-ce qu’il est ? En quoi croit-il ?
Un an, jour pour jour, après l’assassinat de Ben
Laden, Obama rivalise avec son adversaire Mitt Romney pour justifier ce méfait
commis dans une installation proche de l’École militaire du Pakistan, un pays
musulman allié des États-Unis.
Marx et Engels n’ont jamais prôné l’assassinat des
bourgeois. Dans le vieux concept bourgeois, les juges jugeaient ; les
bourreaux exécutaient.
Il n’y a pas de doute qu’Obama a été
chrétien ; c’est sous l’une des facettes de cette religion qu’il apprit l’art
de transmettre ses idées, ce qui a beaucoup joué dans son ascension météorique
au sein de son parti.
La déclaration de principes promulguée à
Philadelphie en juillet 1776 affirmait que tous les hommes naissaient libres et
égaux et que leur Créateur leur concédait à tous des droits déterminés. Or, que
l’on sache, trois quarts de siècle après l’indépendance, les esclaves noirs,
avec femmes et enfants, continuaient d’être vendus à l’encan sur les places
publiques, et presque deux siècles après, Martin Luther King eut un rêve, mais
fut assassiné. Il était, et bien gagné, Prix Nobel de
Obama, le sien, le jury d’Oslo lui en a fait cadeau, au
point d’en faire une légende. Or, le Prix Nobel Barack Obama s’est précipité en
Afghanistan comme si le monde ne savait rien des tueries massives commises dans
ce pays, des autodafés de livres qui sont sacrés aux yeux des musulmans et des
outrages infligés aux cadavres de personnes assassinées.
Aucune personne décente ne sera jamais d’accord
avec le terrorisme, mais le président des États-Unis a-t-il par hasard le droit
de juger et le droit de tuer ; de s’ériger à la fois en tribunal et en
bourreau ; de commettre de tels crimes dans un pays et contre un peuple
situés aux antipodes des siens ?
Des millions de personnes doivent avoir vu le
président des États-Unis monter au trot les marches d’un escalier raide, en
manches de chemise, avancer au pas de charge le long d’un couloir suspendu et
pérorer ensuite devant un parterre de militaires qui applaudissaient sans trop
d’enthousiasme le discours de leur illustre président. Ces hommes n’étaient pas
tous nés citoyens étasuniens. Moi, pour ma part, je pensais aux dépenses
colossales qu’impliquent ces équipées et dont le monde fait les frais. Qui paie
en effet ces sommes faramineuses qui dépassent déjà quinze billions de
dollars ? Voilà ce que l’illustre Prix Nobel de
Fidel Castro Ruz
Le 3 mai 2012
19 h 50