LES TEMPS DIFFICILES QUE TRAVERSE L’HUMANITÉ
Le monde est toujours plus désinformé, pris dans le chaos d’événements
qui se succèdent à des rythmes inouïs.
Ceux qui, comme moi, ont vécu un peu plus et éprouvent une certaine avidité
en matière d’information peuvent attester à quel point ils étaient ignorants
quand ils se colletaient avec les événements.
Alors que toujours plus de gens sur notre planète n’ont pas de
logement, de pain, d’eau, de santé, d’éducation et d’emploi, les richesses de
Notre peuple glorieux et héroïque n’a jamais plié malgré un blocus
inhumain qui dure depuis désormais plus d’un demi-siècle : il a lutté et
continuera de lutter contre le sinistre Empire. Tel est notre petit mérite,
telle est notre modeste contribution.
À l’opposé sur notre planète, à Séoul, capitale de
Il s’agit là sans aucun doute de faits insolites.
Je ne me suis pas rendu compte de ces réalités par hasard. C’est à la
suite des expériences vécues pendant plus de quinze ans après la victoire de
Je l’ai dit alors et je le soutiens sans la moindre hésitation. Les
raisons que je peux en présenter aujourd’hui restent absolument valables et
sont encore plus importantes, car elles sont confirmées par les faits survenus
depuis presque quarante ans. En effet, personne – marxistes ou chrétiens,
catholiques ou non, musulmans chiites ou sunnites, libres-penseurs,
matérialistes dialectiques ou autres – personne, je le répète, ne serait
partisan de la disparition prématurée de notre espèce pensante, unique en son
genre, dans l’attente que les lois complexes de l’évolution donnent naissance à
une autre qui lui ressemble et soit capable de penser.
Je saluerai avec plaisir, demain mercredi, le pape Benoît XVI, comme je
l’avais fait pour Jean-Paul II, chez qui le contact avec les enfants et les
modestes citoyens du peuple suscitait invariablement des sentiments
d’affection.
Quand j’ai appris par notre ministre des Relations Extérieures Bruno
Rodríguez qu’il en serait satisfait, j’ai demandé au pape de me réserver
quelques minutes de son programme si chargé pour un contact simple et informel.
Fidel Castro
Ruz
Le 27 mars 2012
20 h 35