Lettre
de Fidel à Alexis Tsipras, Premier Ministre de la Grèce
Exc. M.
Alexis Tsipras
Premier ministre de Grèce
Je vous félicite chaleureusement pour votre brillante
victoire politique dont j’ai suivi les détails de près sur la chaîne TeleSur.
La Grèce est très familière aux Cubains. Elle nous a
appris la philosophie, l’art et les sciences à l’école, et, surtout, la plus
complexe de toutes les activités humaines : l’art et la science de la
politique.
Votre pays, et notamment son courage dans la conjoncture
actuelle, suscitent de l’admiration chez les peuples latino-américains et
caribéens qui voient comment, face aux agressions extérieures, il défend son
identité et sa culture. Ils n’oublient pas non plus qu’un an après l’attaque de
la Pologne par Hitler, Mussolini ordonna à ses troupes d’envahir la Grèce qui
repoussa vaillamment l’agression et fit reculer l’envahisseur, si bien que les
Allemands durent déployer des blindés dans cette direction et se détourner de
leur objectif initial.
Cuba connaît le courage et la capacité combative des
troupes russes qui, unies aux forces du puissant allié, la République populaire
de Chine, et d’autres nations du Moyen-Orient et d’Asie, s’efforceront toujours
d’éviter la guerre, mais riposteront toujours d’une manière catégorique et
dévastatrice à une agression militaire.
Dans la situation politique que connaît actuellement
notre planète, alors que la paix et la survie de notre espèce ne tiennent qu’à
un fil, chaque décision doit être plus que jamais soigneusement pesée et
appliquée, de façon que nul ne puisse douter de l’honnêteté et du sérieux avec
lesquels nombre des dirigeants les plus responsables et les plus réfléchis
luttent aujourd’hui pour faire face aux calamités qui menacent le monde.
Je vous souhaite, très cher compañero Alexis Tsipras, la
plus grande des victoires.
Fraternellement.
Fidel Castro
Ruz
5 juillet
2015
20 h 12